La recherche clinique se retrouve au quotidien dans notre organisation. C’est d’ailleurs une de nos missions en tant qu’institution universitaire : c’est-à-dire donner des soins, faire de l’enseignement et de la recherche.

La recherche clinique permet de tester de nouveaux produits, de nouveaux protocoles ou des nouvelles technologies afin d’améliorer les soins aux patients. Prise en charge par un médecin, chaque étude demande une équipe bien formée. «Le milieu de la recherche clinique est souvent inspecté et audité. Les infirmières de recherche doivent être formées sur la réglementation de Santé Canada, de la Food and Drugs Administration américaine et les agences européennes», explique Nathalie Lachappelle, infirmière de recherche, Coordonnatrice recherche clinique
Hématologie / Oncologie / GMO Myélome Multiple.

La formation s’étend également sur les bonnes pratiques de recherche cliniques et le protocole de chacune des études. «En tout, la formation peut s’échelonner jusqu’à six mois», mentionne Nathalie.

Être témoin de l’avancement de la science

Pour Nathalie qui travaille depuis le début des années 2000 pour la recherche clinique contre le myélome, un cancer du sang, travailler en recherche clinique signifie de voir les résultats concrets de l’avancée de la science. «Quand j’ai commencé, les patients avec un myélome avaient le choix de la chimiothérapie ou de l’autogreffe comme traitements possibles. Il y a eu beaucoup d’avancées, de découvertes dans les vingt dernières années. Maintenant, ce cancer est davantage vu comme une maladie chronique incurable qu’on peut contrôler avec des médicaments. Et c’est grâce à la recherche clinique. Ça se passe ici à l’HMR!», ajoute-t-elle, visiblement enthousiaste par les avancées et passionnée par son travail.

D’ailleurs, elle tient à préciser que certains traitements révolutionnaires débutent ici dans notre organisation. «Certaines de nos études sont les premières dans le monde! Nos patients sont les premiers à recevoir ce traitement prometteur. Il faut être fiers et se vanter d’être dans les meilleurs au monde!», dit-elle fièrement.

La rigueur au coeur du travail de recherche

Les infirmières de recherche s’assurent d’expliquer le protocole de l’étude au patient et à sa famille. «Le consentement éclairé et la confiance sont primordiaux pour la recherche clinique», assure l’infirmière de formation.

Il faut ensuite faire les évaluations pour s’assurer que le patient correspond aux critères de l’étude. À la lumière des évaluations, l’infirmière de recherche produit un bilan pour éligibilité. Le médecin approuve le bilan et les traitements peuvent commencer. «On avance avec le patient dans son parcours de soin. Certains traitements coûtent très chers. Et comme ils sont encore à l’étude, ils ne sont pas couverts par l’assurance-maladie. Les compagnies pharmaceutiques offrent les médicaments et les traitements sans frais. Les études s’échelonnent sur plusieurs années. La recherche clinique permet de traiter des gens avec des traitements dispendieux!»

Enquêter comme Colombo

Tous les effets secondaires sont surveillés de près. Le patient peut quitter l’étude à tout moment si un de ces trois critères n’est plus rempli : les effets secondaires nuisent à la santé du patient, le traitement n’est pas efficace, le patient ne se sent plus à l’aise avec le traitement. «Les patients peuvent rester avec nous même s’ils ne reçoivent plus le traitement, afin de surveiller leur santé et les effets à long terme du traitement qu’ils ont reçu», explique Nathalie.

Tels de véritables détectives, les infirmières en recherche s’assure de documenter tout changement dans l’état de santé du patient, même si le changement n’a aucun lien avec le traitement initial. «On documente tout ce qu’il y avait avant et tout ce qui se passe après. Il faut être attentif et développer une relation de confiance avec les patients. Chaque détail est important», assure Nathalie.

Un prix prestigieux à l’HMR

D’ailleurs, les infirmières de l’équipe recherche Myélome Multiple à l’HMR ont reçu le Prix commémoratif Marion State pour l’excellence en soins infirmiers 2021 de Myélome Canada. Le Prix est décerné annuellement à un infirmier canadien ayant fait preuve de distinction et de leadership dans les soins dispensés à des patients atteints d’un myélome multiple. «Si on est rendu à avoir ce prix, c’est le fruit d’une collaboration avec les médecins, les assistants de recherche, les infirmières de recherche. Chacun d’entre nous, seuls, on ne peut pas faire grand chose. Mais ensemble, on fait de grandes choses!»

Nathalie n’a qu’un seul souhait pour cette semaine de la recherche clinique. «J’espère que les gens vont réaliser l’importance de la recherche clinique dans notre organisation. Nous faisons des choses extraordinaires, uniques au monde en recherche clinique, ici au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. Il faut en être fier!»

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