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Le meilleur « déchet » est celui que l’on ne produit pas

Je m’appelle Charlotte, je suis conseillère en développement durable et santé environnementale au CIUSSS-EMTL et aujourd’hui, je souhaite souligner la Semaine québécoise de réduction des déchets avec ces quelques mots. 

Les mots déchets, poubelle et ordures reflètent la mentalité que nos sociétés ont envers ces derniers : le dédain. Ce sont des matières dont nous ne voulons plus, des « serpuariens », des objets désuets, des choses brisées, usées, sales… Elles doivent être éloignées de nos regards et de nos espaces de vie au plus vite. Elles doivent être éliminées ou cachées, et surtout ne pas déranger. Au Québec, la plupart de ces « déchets » finissent dans un site d’enfouissement ; un grand trou dans la nature.  

En les traitant de la sorte, en plus de générer de la pollution, on ne remet pas en question notre mode de vie et on tourne le dos au 3RV : 

  • on ne réduit pas (Réduction);  
  • on ne donne pas une deuxième vie à nos objets (Réemploi);  
  • on ne les voit même pas comme des matières premières (Recyclage et Valorisation).  

Pourtant, nous devons impérativement réduire les quantités de matières qui finissent à l’enfouissement. Celui-ci doit être notre dernier recours. 

D’abord, notre belle province et notre belle planète ont des limites physiques qui ne permettront pas un enfouissement illimité sans impact sur la santé des écosystèmes et des humains. Selon le Bureau d’audience publique (BAPE), au Québec, plus de 8,3 millions de tonnes de matières résiduelles finissent dans nos sites d’enfouissement. En continuant ainsi, d’ici à 2030, 9 des 38 sites atteindront leur capacité maximale. Sommes-nous vraiment prêts à céder d’autres milieux naturels pour créer de nouveaux sites d’enfouissement? Serions-nous fiers de léguer cela aux générations futures? 

De plus, les ressources en matières premières pour répondre à la surconsommation sont aussi limitées. Et selon de nombreuses études, s’acheter des tonnes de « gugusses » ne nous rendrait pas plus heureux sur le long terme (Mangot, 2018). 

En gardant le 3RV en tête avant de poser un geste, nous prenons conscience, tout un chacun, de l’impact de ces choix. Pour changer le monde, le 3RV doit être notre mantra collectif et individuel.  

Je vous invite à répéter ce mantra avec moi : « réduire, réutiliser, recycler, valoriser… réduire, réutiliser, recycler et valoriser… réduire, réutiliser, recycler et valoriser. » Et la prochaine fois que vous vous apprêtez à faire un achat ou à jeter quelque chose, pensez à votre geste, car le meilleur « déchet » est encore et toujours celui que l’on ne produit pas. 

Dans le cadre de son plan triennal de développement durable, le CIUSSS-EMTL met justement en place une foule d’actions, petites et grandes, en cohérence avec le 3RV. Tout le monde peut y contribuer en posant le bon geste. 

Pour en savoir plus sur certaines initiatives récentes et avoir des conseils, vous pouvez consulter la nouvelle.  

Pour en savoir plus sur quelques-uns de nos projets en cours, consultez la section « Gestion des matières résiduelles » de notre page intranet


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