J’ai rencontré l’infirmière en oncologie dans la grande salle de traitement de l’Hôpital Santa Cabrini. Lumineuse comme la pièce où elle se trouve, Jacinthe Ouellet m’a parlé de son quotidien.
«On est une petite équipe ici», dit-elle d’emblée. Trois infirmières et une infirmière pivot travaillent dans la salle de traitement de l’hôpital italien. Depuis cinq ans, l’infirmière d’expérience accueille les patients atteints de cancer pour leurs traitements.
«On travaille beaucoup en équipe. Les patients viennent nous voir même si ce n’est pas leur journée de traitement, juste pour jaser.» Elle croit que cette ambiance familiale, typique à l’Hôpital Santa Cabrini, crée un sentiment d’appartenance et une confiance chez les patients. «On veut que les patients soient bien.»
Une spécialisation des soins infirmiers
Pour travailler en oncologie, en plus d’une partie théorique sur les médicaments et les protocoles de traitement, les infirmières doivent suivre une infirmière pendant un mois avant de prendre des patients en charge. «Il y a une grande dangerosité des médicaments : réactions allergiques, effets secondaires… Ça prend de l’expérience et beaucoup de sang froid pour réagir rapidement.»
D’ailleurs, lorsque Jacinthe Ouellet accompagne les nouvelles infirmières, elle les incite à s’informer davantage sur les traitements contre le cancer. «Avec les nouveaux traitements comme l’immunothérapie, la thérapie ciblée… il y a de nouveaux protocoles presque chaque semaine! Il faut être curieuse de vouloir en savoir toujours plus pour aider les patients.»
Une meilleure qualité de vie
Jacinthe Ouellet constate que les patients atteints de cancer ont une meilleure qualité de vie qu’avant. «Avant les traitements plus ciblés, les patients pouvaient avoir six mois à vivre. Maintenant, avec des traitements adéquats, on prolonge leur vie jusqu’à deux ans, avec une qualité de vie meilleure qu’avant. »
Côtoyer la mort quotidiennement
C’est une des choses qui me chicotent énormément quand je parle avec des professionnels de la santé… Comment arrive-t-on à côtoyer la mort à chaque quart de travail? Jacinthe Ouellet avoue qu’elle se lie parfois davantage avec certains patients. Par contre, elle aime le contact avec les patients.
«Les patients atteints de cancer m’apportent beaucoup. C’est impressionnant de voir leur force mentale. Oui, on côtoie la mort, mais on relativise nos problèmes. On a beaucoup de reconnaissance de la part des familles et des patients. On a vraiment l’impression de faire une différence dans la vie des patients.»
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