Voilà près de deux ans qu’Hugo Tremblay est conseiller cadre en dépendance et itinérance au sein de notre CIUSSS. Aujourd’hui, il prend la plume pour nous parler de la Loi de l’effet.
SXCXI=E. Ceci n’a rien à voir avec les mathématiques. La loi de l’effet est une des façons d’aborder la consommation de substances psychoactives comme l’alcool, le cannabis, la cocaïne, etc.
Au-delà de nos réflexions sur les habitudes de consommation et de non-consommation, l’intention de cet article est d’ouvrir le dialogue avec soi-même (ou avec d’autres) sur les facteurs susceptibles d’influencer les effets de la consommation et sur notre pouvoir d’agir.
L’effet de la consommation d’une substance est lié à l’interaction de trois facteurs : Substance X Contexte X Individu = Effet. Laissez-moi vous expliquer.
La substance réfère au produit consommé, à la quantité, la qualité, la fréquence de consommation, le rythme de consommation, le mode de consommation, etc. Quels sont les éléments liés à la substance sur lesquelles il est possible d’agir? Par exemple, l’information des produits du marché licite peuvent influencer la réflexion. Boire trois verres standards en une heure ou boire trois verres standards en quelques heures provoquent des effets différents. Éduc Alcool propose un outil pour calculer un verre standard.
Le contexte réfère à l’endroit, à l’ambiance, au moment de la journée, aux relations, etc. Quels éléments du contexte peuvent être pris en compte? Par exemple, consommer avec des amis au restaurant n’aura probablement pas le même effet qu’une consommation après une rupture ou en regardant une série en rafale.
L’individu réfère à certaines caractéristiques comme l’âge, le sexe, la taille, le poids, l’état de santé, l’humeur, etc. Quelles sont les caractéristiques sur lesquelles il est possible d’agir? Certaines personnes préfèrent réduire leur consommation lorsqu’elles sont fatiguées, d’autres attendent d’avoir mangé avant de consommer de l’alcool pour éviter une absorption plus rapide (Éduc alcool, en ligne).
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est utile d’analyser la situation puisqu’il est difficile de prédire l’effet de la consommation d’une substance en raison de la variabilité des facteurs (SXCXI=E). Se préoccuper d’avoir une expérience plus sécuritaire – comme prendre le transport en commun plutôt que son véhicule sous l’effet de la consommation – est un exemple parmi tant d’autres de réduction des risques.
Des moyens existent pour réduire certains risques comme l’approche de réduction des méfaits (INSPQ, en ligne), l’approvisionnement plus sécuritaire (Gouvernement du Canada, en ligne), les trousses de naloxone pour inverser les effets d’une possible surdose aux opioïdes (Gouvernement du Québec, en ligne), etc.
Les expériences de consommation d’un proche ou les vôtres vous préoccupent? Il existe des ressources d’aide comme le Programme d’aide aux employés et à la famille des employés du CEMTL, Drogue aide et référence, trouve ton centre, les services en dépendance du CEMTL, etc.