Camille Latour est nutritionniste-diététiste au Centre d’expertise en maladies chroniques. Chloé Béland, elle, est psychoéducatrice dans l’équipe Santé mentale jeunesse. Des professions bien distinctes, mais toutes deux mettent en pratique la même approche avec leur clientèle; l’approche de partenariat en soins et services (PSS).
Le PSS est une approche qui repose sur la collaboration, le partage et l’engagement entre les usagers, leurs proches et les intervenants du système de santé et de services sociaux.
À l’écoute des besoins
Pour ces deux intervenantes, le PSS fait partie de leur quotidien. C’est une approche qu’elles priorisent avec la majorité de leurs clients.
«Le PSS permet de laisser le pouvoir au jeune et à ses proches de choisir ce qu’il y aura dans le suivi, et ce, en fonction de ce qui est prioritaire pour eux», soutien Chloé Béland. «On donne l’espace à ces derniers dans toutes les étapes du processus clinique pour y mettre leurs couleurs. Ensuite, mon rôle, c’est de les soutenir à tendre vers cette direction convenue en collaboration», précise la psychoéducatrice.
«Lors de mes interventions, nous sommes en mode discussion, échange. Je pose beaucoup de questions ouvertes. Les clients se fixent donc des objectifs qu’ils ont eux-mêmes choisis et qui ont de l’importance pour eux. Ça augmente les chances que leurs besoins spécifiques soient répondus de la façon qui leur convient le mieux, à leur rythme», croit Camille Latour.
Choix de santé libres et éclairés
Léo a 5 ans et vit des symptômes d’anxiété. Son intervenante est Chloé Béland. Les suivis qu’il fait avec elle sont basées sur l’approche de PSS. «Elle m’aide à travailler sur ma timidité (Léo s’était donné cet objectif lui-même) et on joue à différents jeux pour apprendre à se connaitre», affirme le jeune garçon.
Les proches sont aussi impliqués, comme le témoigne Mauricio, le père de Léo. «Je me sens écouté. Je suis impliqué dans la priorisation des interventions. Je me sens soutenu dans mon rôle de père car je reçois ses conseils sur les façons de mieux communiquer avec Léo, d’apaiser son anxiété», constate Mauricio.
Pour Anna-Maria D’Ermo-Bisciglia, suivie au Centre d’expertise en maladies chroniques par Camille Latour, le PSS signifie l’engagement, la collaboration et la conviction. «En travaillant en équipe avec mes intervenantes, j’ai une meilleure compréhension de mon état de santé. Cela me permet de mieux l’accepter et le gérer», confirme Anna-Maria.
«Le médecin a diminué la posologie du médicament qui agit sur sa pression. J’admets avoir ressenti une très grande joie et une très grande fierté car j’avais directement participé à son cheminement», ajoute le conjoint de Mme D’Ermo-Bisciglia, Joseph Bisciglia.
Une approche gratifiante
Cette approche est stimulante et engageante tant pour le client que l’intervenant.
«On le voit que le client est plus préparé et motivé lors des rencontres. Comme intervenante, c’est d’autant plus porteur de sens», précise Camille Latour.
Chloé Béland a le sentiment de travailler dans le même sens que le jeune et ses proches souhaitent aller. «Cette approche amène un état d’esprit de flexibilité, d’écoute et de bienveillance. Le PSS permet aussi une sécurité et une permission que l’angle du suivi peut être porté à changer, à se modifier», ajoute Chloé.
Court sondage
Et vous comment se vit le partenariat de soins et services dans vos secteurs?
Les pratiques professionnelles DSM, DSI et DSP, en collaboration avec la DQÉPÉ, invitent les directions-clientèles à répondre, d’ici le 3 janvier 2022, à ce court sondage visant à mieux connaître l’état des connaissances et des pratiques en lien avec le PSS dans tous les secteurs de notre CIUSSS. Il vous prendra de 5 à 10 minutes pour le remplir. Les réponses seront traitées de façon confidentielle.