Pour ses patients, Caroline est une alliée à travers l’épreuve du cancer. Lumière sur un métier de l’ombre ô combien essentiel !
Voilà plus de 20 ans que Caroline s’enracine dans son rôle de technologue en radio-oncologie, ici, à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Pilier dans le traitement des cancers, elle allie admirablement ses forces techniques et son humanité au service des personnes malades. De la salle de traitement à la curiethérapie, en passant par l’atelier de moulage, elle nous propose aujourd’hui une incursion dans son univers tout à fait singulier.
Dans la salle de traitement, Caroline installe ses patients. Depuis la console de contrôle adjacente, elle orchestre méticuleusement chaque étape du processus de radiothérapie externe. Elle délivre les rayons invisibles vers les tissus cancéreux grâce à un appareil particulier : l’accélérateur linéaire. « Généralement, les patients à qui on administre la radiothérapie externe sont ici du lundi au vendredi, pour une période d’environ un mois. » Au fil des rencontres, des liens solides se tissent, Caroline devient une guide pour eux. « J’accompagne le patient tout au long de son cheminement, à travers les peurs et les angoisses qu’il peut avoir. » Cette proximité fait d’elle les yeux attentifs et les oreilles vigilantes de son équipe. « Si nous détectons que le patient ne va pas bien, nous pouvons l’orienter vers les médecins, les nutritionnistes, les psychologues et autres professionnels de notre grande équipe multidisciplinaire. »
Caroline est spécialisée en curiethérapie, une procédure à l’avant-garde dans le traitement des cancers. Nommée en l’honneur de Marie Curie, la technique consiste à traiter un patient à l’aide d’une source radioactive placée à l’intérieur de son corps. « Elle permet de traiter un cancer de façon plus localisée que la radiothérapie externe, en évitant au mieux les zones saines. On l’utilise lorsque les organes sont accessibles, comme c’est le cas pour les parties génitales », m’explique la technologue.
L’expertise de Caroline, c’est aussi la fabrication d’accessoires. Dans le cadre de leur traitement, des patients ont besoin de masques ou de moulages faits sur mesure, pour les immobiliser et protéger les zones saines de leur corps de la radiation. « Ce que tu vois ici, par exemple, c’est un coussin rempli de billes de styromousse. Nous devons faire des calculs précis pour que le patient soit maintenu confortablement dans une même position, de traitement en traitement. »
Dans l’univers singulier de Caroline, j’ai découvert un métier unique où la polyvalence est le mot d’ordre et où l’humanité est mise à l’avant-plan. Coup de chapeau à elle et à tous ses confrères et consœurs qui imagent et traitent dans l’ombre des maladies de toutes sortes !
Aux technologues en radio-oncologie, en imagerie médicale et en électrophysiologie médicale, merci du fond du cœur… et avec un peu de retard, bonne Semaine des technologues !
