L’automne dernier a été bien occupé pour les équipes de la direction des services techniques, du génie biomédical et cliniques de l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale. En quelques mois, un nouvel appareil d’imagerie à résonance magnétique (IRM) numérique a fait son entrée… par le mur!
Le travail de collaboration a commencé en 2019. L’appareil existant avait atteint sa durée de vie, soit une dizaine d’années. La pandémie a ralenti un peu le processus, mais en 2020 la commande est passée pour le nouvel appareil. «C’est un projet d’envergure qui a demandé six mois de planification», explique Donald Gagnon, physicien au génie biomédical (GBM), qui a travaillé à l’acquisition et la mise en service du nouvel appareil d’IRM.
La chargée de projet de la direction des services techniques, Sarah Lavallière, devait arrimer tous les services. «Il fallait s’assurer d’une continuité des activités pour éviter le bris de service. Une fois toutes les spécifications envoyées aux architectes et ingénieurs pour compléter les plans et devis, l’appel d’offres de construction a pu être lancé. On avait un échéancier serré», raconte Sarah, ingénieure à la DST.
Un jeu de chaises musicales
Pendant quelques mois, des technologues volontaires ont accepté de travailler à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), le soir. «Les technologues ont pu être formés sur une machine similaire à l’ICM et continuer les activités pour nos usagers pendant la construction. L’HSCO effectue une vingtaine d’IRM par jour!», explique Janie Deschênes, coordonnatrice clinico-administrative au programme transversal d’imagerie médicale. Elle souligne d’ailleurs la précieuse collaboration de l’ICM dans ce projet.
Je tiens à remercier les technologues en imagerie de HSCO pour leur flexibilité d’aller travailler dans une installation hors CIUSSS. Ces technologues ont à cœur l’accès aux plateaux techniques pour toute notre clientèle. Une mention spéciale pour leur implication et professionnalisme lors de la création des nouveaux protocoles et la mise en marche de ce nouvel équipement.
Janie Deschênes, coordonnatrice clinico-administrative au programme transversal d’imagerie médicale
Les travaux nécessitaient la sortie de l’appareil désuet. «Ça ne passe pas dans l’ascenseur, ni par les portes! Il a fallu défaire le mur extérieur et faire sortir l’appareil avec une grue», explique Janie.
«On a été chanceux pour la sortie du vieil appareil et l’entrée du nouveau. La température a été de notre côté», mentionne Sarah. «On a sorti l’appareil fin août. On a refermé le mur de façon semi-permanente, en s’assurant que les intempéries ne pourraient pas endommager l’immeuble et les travaux de construction. Le nouvel appareil a été installé à la mi-octobre», ajoute la chargée de projet.
Une collaboration entre les directions
Pour sortir l’appareil, il fallait aussi couper la cage de Faraday, blindage de cuivre étanche aux champs électriques et électromagnétiques. «Comme l’appareil d’imagerie à résonance magnétique est un immense aimant, il faut une protection autour évitant les perturbations des ondes radioélectriques extérieures de la salle IRM comme le Wifi», explique Donald.
Grâce à l’étroite collaboration du service de sécurité et du service des installations matérielles, les opérations de retrait de l’équipement existant et de livraison du nouvel équipement se sont bien déroulées. «Les équipes TI, Prévention et contrôles des infections et d’hygiène et salubrité ont aussi été sollicitées pendant le projet. C’était vraiment un travail d’équipe. Nous avons aussi eu l’aide précieuse de Chafic Hadad, chef de Secteur Entretien et Fonctionnement HSCO, et son équipe notamment pour leur connaissance technique approfondie de l’immeuble et de ses systèmes», souligne Sarah.
Une amélioration technologique
Le nouvel appareil IRM de Philips est une révolution technologique par son aimant entièrement scellé presque sans hélium. «Elle offre une augmentation de la productivité puisque les examens sont 50% plus rapide et une meilleure résolution de l’image, ce qui permet un diagnostic plus précis. L’ancien appareil était analogique. On est passé au numérique avec le nouveau.», précise Donald, ajoutant que les travaux ont été aussi l’occasion de mettre à niveaux les systèmes de refroidissement de l’aimant.
Au niveau clinique, Carmela Sicondolfi, chef de service de radiologie, affirme que les technologues constatent une interface plus convivial. Les usagers peuvent avoir une idée de la progression de l’examen grâce à un écran qui diffuse aussi des images relaxantes.
Un autre bel exemple de collaboration entre plusieurs directions!