Il faisait déjà chaud en début de journée au parc Frédéric-Back, derrière La Tohue. J’ai rencontré l’Escouade Herbe à poux qui a pour mission d’améliorer la vie des résidents du quartier, tout en vivant une première expérience de travail supervisée.
Initiative organisée par l’équipe du développement durable du CIUSSS, l’Escouade est animée et supervisée par une éducatrice spécialisée de la Direction des programmes de déficience intellectuelle, du trouble du spectre de l’autisme et de déficience physique (DI-TSA-DP). L’air était humide et on sentait déjà la lourdeur de la chaleur sur les sentiers de gravier du parc. Sur une butte, Christina, Aya et Su Kung sont à l’oeuvre pour arracher les plans d’herbe à poux qui percent un peu partout.
Les endroits ciblés pour arracher l’herbe à poux ont été décidé pour avoir un impact positif sur les résidents du quartier, mais aussi sur les employés du CIUSSS. «On a ciblé des endroits près de nos installations, comme ici près du CHSLD Saint-Michel qui est à quelques mètres, pour améliorer la qualité de vie des résidents et des citoyens», explique Ariane Hobden, technicienne en éducation spécialisée.
Ce projet, dont une partie est financée par le gouvernement du Québec, rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030. «C’est un premier plateau de travail accompagné qui permet de développer des capacités au travail des usagers soutenus dans nos programmes de DI-TSA», précise Ariane.
Au total, six jeunes adultes participent pendant l’été à cette brigade bénévole qui se veut une première expérience afin de mener vers un travail rémunéré. «Chaque personne a ses objectifs spécifiques pour les six semaines du programme. Avec l’isolement de la pandémie, pour certains le défi est juste de sortir de la maison et de socialiser», mentionne l’éducatrice.
Un autre volet de ce projet-pilote de six semaines est de sensibiliser les citoyens à la présence d’herbe à poux. «On leur a fourni une formation sur comment reconnaître l’herbe à poux et aussi comment l’arracher pour éviter la propagation. Munis de leurs outils, ils pourront à leur tour sensibiliser les citoyens s’ils voient de l’herbe à poux sur les terrains privés en offrant leur service pour les arracher», ajoute Ariane.
Si le projet est plus court que d’autres plateaux de travail, Ariane voit déjà de beaux succès chez les participants. «Je constate qu’ils prennent des initiatives. Je suis fière d’eux et eux aussi!»
L’équipe du développement durable du CIUSSS et celle de la DI-TSA-DP travaillent en ce moment à d’autres plateaux de travail pour accueillir davantage d’usagers en stage ou en insertion socio-professionnelle. À suivre cet automne!
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