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Un projet pilote pour dépister plus rapidement la MPOC

Saviez-vous qu’un important projet de recherche est actuellement en branle au GMF-R Maisonneuve-Rosemont ? Son objectif est de détecter plus rapidement les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) grâce à l’oscillométrie. Découvrons les avantages significatifs que pourrait engendrer cette technique innovante !

Un test accessible à tous les professionnels de la santé

Actuellement, la spirométrie demeure la technique utilisée pour dépister la MPOC, mais celle-ci présente d’importantes limites. Comme elle exige des compétences pointues, seuls les inhalothérapeutes peuvent l’appliquer. « C’est un test qui requiert une méthode spéciale et qui nécessite d’exercer du coaching auprès du patient. Ce dernier doit souffler dans l’appareil, ça demande un effort semblable à monter un escalier », explique Josiane Lamy, inhalothérapeute au Centre d’expertise en maladies chroniques. Plus simple à assimiler, la nouvelle technique — l’oscillométrie — ne sollicite qu’une respiration effectuée au repos. D’ailleurs, l’oscillométrie est fréquemment utilisée auprès des enfants asthmatiques. « Tous les intervenants détiennent les capacités d’exécuter ce test. Conséquemment, on aurait la capacité d’en prodiguer un plus grand nombre en peu de temps. C’est nettement le plus gros avantage de l’oscillométrie ! Les patients pourraient être dépistés puis référés rapidement vers du counselling ou vers le traitement approprié », ajoute Josiane. Actuellement, le temps d’attente pour une spirométrie peut s’échelonner jusqu’à deux ans. L’oscillométrie viendrait beaucoup améliorer la fluidité de la trajectoire de soins et services en MPOC.

Travail d’équipe

C’est l’équipe du GMF-R qui offre au patient de participer au projet de recherche. Pour être admissible, la personne doit être âgée de 40 ans et plus, fumer ou avoir déjà fumé, ou encore avoir été grandement exposée à la fumée secondaire. Elle doit également présenter un ou des symptômes légers tels que la toux ou l’essoufflement à l’effort. Si elle accepte de collaborer au projet, elle devra passer le test de spirométrie de pair avec l’oscillométrie. Ces tests sont effectués sur le site du GMF-R par l’équipe du Centre universitaire de santé McGill. Ensuite, les résultats sont colligés par les pneumologues de McGill, puis retournés au GMF-R.

La prévention d’abord et avant tout

Qu’arrive-t-il lorsqu’une MPOC est détectée ? Un médecin ou une IPSPL rencontrera le patient, lui annoncera le diagnostic et le référera au Centre d’expertise en maladies chroniques. Ce dernier pourra y recevoir du counselling et des suivis par différents professionnels : kinésiologues, inhalothérapeutes, IPSPL, nutritionnistes et pharmaciens. « Selon le besoin, on peut également initier un traitement comme l’utilisation d’inhalateurs. Cela peut faire une grande différence d’identifier rapidement un début de MPOC, puisqu’il est possible de stabiliser les symptômes et d’améliorer significativement leur condition », mentionne Élaine Roy, IPSPL au GMF Maisonneuve-Rosemont. Si le patient ne commence pas une MPOC, il ne sera pas pour autant laissé à lui-même. « On vérifiera s’il présente une autre pathologie comme de l’asthme ou un problème cardiaque. S’il n’est pas doté d’un médecin de famille, on peut poursuivre l’investigation et la prise en charge, ou encore le référer vers un spécialiste », ajoute Élaine.

Un projet novateur

Josiane et Élaine éprouvent beaucoup d’engouement face au projet, bien qu’il demeure toujours au stade d’expérimentation. Savoir que leurs patients pourraient être dépistés plus rapidement et obtenir un traitement plus hâtif les enthousiasme au plus haut point ! « L’oscillométrie est un outil connu, mais réservé à la pédiatrie et à la recherche. Il s’agirait d’une belle innovation de le voir se transposer en première ligne », concluent-elles à l’unisson.

Ce projet pilote est notamment rendu possible grâce au support financier de Boehringer-Ingelheim qui a été attribué au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

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