En novembre dernier, Le Fil vous présentait un projet visant à intégrer les infirmières auxiliaires aux équipes des soins intensifs. À ce moment, la période d’orientation venait tout juste de se terminer et déjà, on pouvait constater le potentiel de ce nouveau modèle. Quelques mois plus tard, les retombées positives se font grandement ressentir sur la qualité et la sécurité des soins. Voici donc le bilan de ce projet novateur, une des nombreuses initiatives de qualité qui se font au quotidien !
Des responsabilités rehaussées
Élaboration des pansements, préparation de la médication, accueil du patient… Le rôle de l’infirmière auxiliaire aux soins intensifs se clarifie de plus en plus et se veut une réelle valeur ajoutée sur le terrain. Martine Cloutier, coordonnatrice intérimaire en médecine spécialisée et conseillère-cadre de soins critiques, se réjouit que les équipes puissent compter sur ce soutien précieux et ainsi se dégager de certaines tâches. « Les autres professionnels peuvent davantage se concentrer sur les évaluations, discuter de cas plus complexes et faire les tournées au chevet des patients. Ça leur libère également beaucoup de temps pour établir un partenariat solide avec la famille de l’usager », explique-t-elle. Sa collègue Laetitia Royer, conseillère-cadre en soins infirmiers – volet soins critiques et médecine spécialisée, précise que le rôle des infirmières auxiliaires a même été rehaussé depuis quelques semaines : « Elles ont été intégrées à la bronchoscopie et elles participent activement lors de codes bleus. Dans le futur, on souhaite leur donner encore davantage de responsabilités pour qu’elles puissent exercer leur pleine autonomie ». Le modèle de dyade entre l’infirmière auxiliaire et le médecin, l’infirmière et/ou le préposé aux bénéficiaires, est également préconisé et engendre des résultats prometteurs pour les équipes et les patients.
Un projet inspirant et reconnu
Les postes d’infirmières auxiliaires aux soins intensifs sont de plus en plus attractifs. En novembre, 50 % des effectifs étaient comblés. Aujourd’hui, 75 % des postes sont couverts à Santa Cabrini et 100 % à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Devant un projet aux résultats si concluants, d’autres régions ont contacté Laetitia afin d’en savoir davantage sur la gestion du changement et d’autres aspects pratico-pratiques. « On pallie désormais la pénurie de main-d’œuvre en maximisant le potentiel d’un autre titre d’emploi. C’est vraiment super ! Le travail multidisciplinaire est à l’avant-plan, c’est d’ailleurs pourquoi le projet s’est démarqué comme bon coup de l’Agrément », indique Martine. Ce n’est pas tout ! Il a également remporté le titre de coup de cœur de la DSI lors du concours 1-2-3 qui avait lieu pendant la Semaine des équipes de soins infirmiers. Laetitia est même en lice pour le prix Florence, décerné par l’OIIQ. Elle figure parmi les trois finalistes de la catégorie « leadership » pour avoir inspiré d’autres CISSS et CIUSSS quant à l’introduction des infirmières auxiliaires aux soins intensifs.
Bravo pour toutes ces distinctions et bonne continuation de votre beau projet !