Le plan d’action « Opération changement » célèbre sa première année d’existence ! Ce projet est mené par l’équipe du Programme de psychiatrie neurodéveloppementale adulte (PPNA) et soutenu par plusieurs partenaires et collaborateurs. Il vise à instaurer une nouvelle ère de changement où la bientraitance et le respect des usagers en situation de vulnérabilité sont au cœur des soins et des services.
En cette Journée mondiale de lutte contre la maltraitance, nous sommes bien fiers de vous présenter ce beau projet !
Un changement de culture
Le programme vise à traiter les usagers adultes ayant un diagnostic de déficience intellectuelle modérée à sévère ou un trouble du spectre de l’autisme (combiné ou non) et présentant un trouble grave du comportement et un diagnostic de santé mentale non stabilisé. Souvent, cette clientèle complexe et vulnérable ne peut pas s’exprimer par l’usage de la parole. « Pour qualifier notre approche, on utilise le mot bientraitance, qui revêt un caractère encore plus significatif que la bienveillance », affirme Geneviève Barlow, coordonnatrice des programmes surspécialisés. Depuis quelque temps, la culture hospitalière s’est plutôt transformée en culture de soins thérapeutiques. « L’usager est accompagné dans une optique du maintien de son autonomie, de son rétablissement et de son éventuelle réintégration dans la communauté », ajoute Geneviève.
Des outils pertinents
De concert avec la Direction de la qualité, évaluation, performance et éthique(DQÉPÉ), des outils ont été élaborés à l’intention des intervenants. Une boîte à outils inspirée de la politique et procédure de lutte contre la maltraitance est disponible sur l’intranet. « Cette boîte demeure d’ailleurs une source d’inspiration pour d’autres CISSS et CIUSSS tant son contenu est approprié », mentionne fièrement Élodie Dormoy, directrice adjointe de la qualité, gestion des risques et éthique. Au cours de la dernière année, avec la mise en place d’Opération changement, une formation sur la bientraitance a été dispensée à tous les employés du PPNA. Cette formation appuie ses fondements sur la Roue de l’approche relationnelle, créée par la Direction du soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA) en 2017, qui présente un ensemble de valeurs telles que la confidentialité, l’humanitude, le respect du rythme de la personne, et bien d’autres. Avec la collaboration d’une orthophoniste, plusieurs outils, dont un trousseau de pictogrammes, ont également été développés afin de valider le consentement des personnes qui n’ont pas l’usage de la parole.
Un soutien précieux pour l’intervention
« La majeure partie du temps, les intervenants n’agissaient pas avec négligence de façon intentionnelle. C’était plutôt de la méconnaissance », précisent Élodie et Geneviève. Ainsi, les nouveaux outils apportent un soutien précieux aux intervenants quant à leurs façons de faire auprès de la clientèle vulnérable. À cet effet, des laboratoires de simulation ont été mis en place pour pratiquer diverses techniques d’interventions spécifiques en TGC ainsi que pour favoriser le transfert des connaissances. Des situations vécues permettront d’enrichir ces activités et d’améliorer les interventions envers nos usagers. « Les employés sont très mobilisés et conscientisés d’utiliser le matériel à leur disposition. Ils se sentent mieux outillés dans leur travail », ajoutent les deux gestionnaires.
L’inclusivité au cœur du projet
L’approche de bientraitance inclura davantage de types de clientèles adultes au fil des prochains mois. « La culture de bienveillance s’applique à toutes et à tous, peu importe l’âge et la situation, », concluent Élodie et Geneviève.