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Lucie Duchesneau donne au suivant

Il y a 25 ans cette année, Lucie Duchesneau subissait une greffe de la moelle osseuse à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Technicienne en administration pour le service de la recherche, elle a désormais l’impression de donner au suivant.

Il y a quarante ans cette année, la première greffe de moelle osseuse a permis une avancée majeure dans le traitement de nombreux cancers. Dre Yvette Bonny a été une précurseure dans la greffe de moelle osseuse en pédiatrie. Et c’est elle qui a suivi Lucie pendant les premières années de sa greffe.

La maladie

Lucie habitait en région. Elle était malade depuis 2-3 ans avant qu’on découvre un cancer du sang qui se manifestait sous forme d’anémie sévère. À 15 ans, elle est mise sur la liste pour recevoir une greffe. «J’ai eu énormément de chance. On a trouvé un donneur, provenant de l’Angleterre, en quatre mois», se rappelle-t-elle.

En juin 1995, elle est hospitalisée à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour subir une chimiothérapie très forte avant la greffe. «La greffe était «juste» une transfusion de sang!»

L’hospitalisation

En isolement au 5CD et au 8e étage (pédiatrie) pendant trois mois, elle a eu le temps de connaître le personnel soignant. «Depuis mon arrivée comme technicienne ici, j’ai reconnu une infirmière et un préposé qui étaient là lors de mon hospitalisation. Mais j’ai jamais eu le courage d’aller leur parler», avoue-t-elle. Elle n’a d’ailleurs que des bons mots pour l’équipe qui a pris soin d’elle au 5CD.

«C’est une équipe sympathique, humaine, à l’écoute. Ça été un repère de voir les mêmes personnes de jour en jour. J’avais le sentiment qu’ils faisaient partie de ma famille.»

Lucie Duchesneau, greffée en 1995 et maintenant technicienne en administration à l’HMR

Lucie avait aussi de bons mots pour l’équipe d’hygiène et salubrité au 5CD. Pour elle, les petits bonjours soufflés chaque jour lui rappellent de bons souvenirs de son hospitalisation.

Retour aux sources

Après une carrière en restauration, Lucie voulait travailler à l’HMR, là où sa vie avait changée. Si elle a eu l’impression d’avoir une vie décalée pendant plusieurs années après sa greffe, elle est retournée sur les bancs d’école pour devenir technicienne en administration.

«Ça faisait longtemps que je voulais travailler à l’HMR. J’ai l’impression de contribuer là où j’ai bénéficié des soins. Travailler en recherche est particulièrement valorisant!»

Lucie Duchesneau

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