Boscoville innove avec une journée portes ouvertes pour aider les jeunes adultes en perte d’autonomie à mieux s’intégrer en société.
Le 11 septembre dernier, sur le site de Boscoville, on présentait les différents services d’intégration aux activités socioprofessionnelles, communautaires et de logement social disponibles pour les personnes adultes présentant une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme et/ou une déficience physique (DI-TSA-DP). Cette initiative vise à offrir une visibilité accrue aux programmes qui favorisent le développement et l’autonomie des usagers.
« Nous sommes très fiers de cette première, » déclare Isabelle Doré, cheffe d’administration de programme des services d’intégration socioprofessionnelle et communautaire, du logement social et du guichet d’accès DI-TSA-DP. « C’est une occasion unique de réunir tous les services en un seul lieu. Chaque équipe a présenté ses outils et expliqué leur impact sur les jeunes adultes. »
Bien qu’ouvert à tous, l’événement a attiré majoritairement des professionnels de la santé en quête de solutions concrètes pour leurs usagers. La présentation en un seul endroit a facilité la découverte et l’accès à ces services essentiels.
Ces services pallient un vide pour les jeunes adultes, souvent désemparés après leur parcours scolaire. De nombreux établissements du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal offrent des milieux propices pour aider ces jeunes à maintenir et développer leurs compétences acquises. « Nous leur proposons des tâches enrichissantes, comme la création d’objets à partir de recyclage, explique Jessica Vernier, éducatrice spécialisée. Par exemple, ils préparent du matériel scolaire pour des enfants défavorisés. Cela renforce leur sentiment d’inclusion et les valorise beaucoup. »
L’autonomie, c’est apprendre à se loger. Olivier McNeil, éducateur spécialisé pour l’équipe logement DI-TSA-DP, explique : « Nous aidons les usagers à faire la transition de la maison parentale à leur propre appartement. On s’occupe aussi de favoriser le maintien dans un endroit, où la personne habite déjà, mais qui risque l’expulsion pour différentes raisons. Nous soutenons ces jeunes adultes dans la gestion de leur budget, la cuisine, le ménage, etc. Tout ça à l’aide d’une boîte à outils que nous avons développée. »
La directrice du soutien à domicile (SAD) et réadaptation des programmes de soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA) et déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique (DI-TSA-DP), Isabelle Portelance, souligne le côté collaboratif comme étant l’un des points forts de l’événement.
« On agit en partenariat avec les organismes communautaires comme la Collecte et avec des collègues de CHSLD qui accueillent nos stagiaires, ajoute-t-elle. C’est vraiment un travail de partenariat. On n’est pas en vase clos et c’est ce qui insuffle du dynamisme. L’objectif, c’est de développer l’autonomie des personnes handicapées, de les maintenir dans la communauté et d’éviter l’hospitalisation, l’hébergement ou autre chose. C’est une nouvelle offre de service, c’est très stimulant. »
De quoi réjouir les participants qui espèrent déjà un retour pour l’an prochain. À suivre…