À son insu, des stagiaires ont soumis sa candidature pour un prix d’excellence en encadrement de stage. Non seulement elle a remporté le prix pour la Faculté des sciences infirmières, mais aussi pour toute l’Université de Montréal. Une grande fierté pour l’infirmière praticienne spécialisée (IPS) qui travaille en néphrologie à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Pionnière de sa profession
«J’ai fait partie de la première cohorte d’IPS il y a 15 ans. À ce moment, on était à la définition même du rôle de l’IPS dans les milieux cliniques. Depuis 2007, je suis heureuse d’accompagner des étudiantes IPS dans leur stage», explique Christine Lapointe.
Honorée de cette distinction, elle est reconnaissante que son travail soit apprécié des étudiants. «Les stages sont extrêmement intenses. Il y a beaucoup de matière. C’est exigeant aux niveaux clinique, professionnel et aussi pour l’humain. On fait du mieux qu’on peut pour les accompagner», dit-elle humblement.
L’infirmière participe aussi à développer des milieux de stage dans le CIUSSS. «Nous sommes le seul milieu de stage de l’Université de Montréal qui n’a pas suspendu ses stages pendant la première vague de la pandémie. Nous ne voulions pas retarder la diplomation des IPS», affirme la chargée de cours à la Faculté des sciences infirmières. Elle ajoute que les stages ont permis justement de recruter deux IPS cette année.
Le rôle de l’IPS
S’il a fallu définir le rôle de l’IPS dans l’univers des soins, Christine croit au rôle de l’IPS. «La pratique a tellement évoluée en 15 ans», explique-t-elle. Infirmière à la base, l’IPS a une maîtrise en soins infirmiers. Elle possède ainsi une plus grande autonomie avec une prise en charge des patients. Elle peut prescrire certains médicaments et des examens diagnostics. »On apporte un soutien aux équipes», ajoute-t-elle.
De plus en plus de secteurs, de départements cliniques accueillent des IPS. Elle souligne que tout récemment, il y a une IPS en psychiatrie. La spécialisation des IPS se fait lors du parcours académique, mais aussi pendant les stages et au début de la pratique. «On ne remplace pas une infirmière. L’IPS est un professionnel de plus avec un rôle différent.»
En plus des soins aux adultes, de la première ligne, de la santé mentale, de la néonatalogie et de la pédiatrie, un projet-pilote a débuté récemment dans les CHSLD pour les IPS.