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Un appel pour rassurer

Tienhan sillonne les étages de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, tablette à la main. Chaque jour, elle permet à des proches de patients hospitalisés de les voir en vidéo.

Quand les visites ont été interdites en milieu hospitalier, début janvier, Tienhan a été appelée en renfort. Comédienne de formation, elle apporte un peu de joie dans la vie des patients. Armée d’une tablette, elle prend les rendez-vous avec les proches d’une personne hospitalisée afin que ceux-ci puissent avoir un contact.

Si les mesures sanitaires ont changé, Tienhan continue sa tournée. « Je pouvais faire jusqu’à 25 appels par jour quand je suis arrivée en janvier. Maintenant que les visites sont permises, les appels ont diminué un peu. Mais beaucoup de familles qui habitent loin, par exemple, sont heureuses de pouvoir parler en vidéo avec leur proche », affirme Tienhan. Derrière son masque, on devine un grand sourire de par ses yeux plissés.

Elle ajoute également que certaines familles sont craintives de venir à l’hôpital. « Le besoin est encore là pour faire des appels vidéo », constate-t-elle.

Contrer la solitude et l’isolement

Si les appels sont moins nombreux, Tienhan en profite aussi pour se promener sur les étages pour discuter avec les patients qui sont seuls. « Je cause avec les patients. Certains n’ont pas de famille. Je chante, je raconte des histoires. Je veux leur donner un peu de joie dans leur journée », mentionne la femme avec enthousiasme.

Au début de la pandémie, Tienhan, qui travaille dans le secteur du spectacle et du divertissement, s’est retrouvée sans emploi. Elle est devenue aide de service dans une résidence pour personnes âgées. « Quand mon contrat s’est terminé à la RPA, je suis restée en contact avec ma gestionnaire. Chaque vague, j’ai travaillé à mettre un peu de bonheur dans la vie des usagers », raconte-t-elle.

Un appel qui fait toute la différence

Le matin de ma visite, la fille d’une résidente a pris rendez-vous avec sa mère. Tienhan s’habille avec précaution. Dès que l’appel débute, les yeux de la patiente s’illuminent. « Ehilà, mama! », dit la femme à travers l’écran.

Même si la patiente ne peut pas parler, on voit qu’elle est heureuse de voir sa fille qui lui parle en italien. L’appel dure une dizaine de minutes. « Demain, est-ce que je peux rappeler ? », demande la dame à la fin de l’appel.

« Bien sûr ! C’est mon boulot », dit Tienhan, avec un sourire dans la voix.

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