Pour beaucoup d’entre nous (je m’inclus), la pandémie rime avec télétravail. Cette nouvelle façon de travailler demande certains ajustements.
J’ai été en télétravail une grande partie de ma carrière, avant de travailler dans le réseau. J’ai appris à apprécier le télétravail à travers mes erreurs au fil des ans. Un guide du télétravailleur publié sur intranet veut soutenir et offrir des outils sur cette pratique. Voici ce que j’en retiens.
Garder une routine
La routine est cruciale pour garder sa productivité. Je me garde une routine du matin comprenant un déjeuner et un minimum de ramassage avant de passer au travail, comme si j’allais travailler. Steve Geoffrion parle de zones tampon en début et en fin de journée. «Prendre 15 minutes le matin et le soir pour respirer et faire le vide avant de commencer à travailler et après la journée permet de faire une coupure entre le boulot et la vie personnelle», explique-t-il.
Les pauses que je m’accorde ne sont pas en lien avec des tâches ménagères parce que j’ai l’impression de rien accomplir dans ma journée. Je vais plutôt opter pour sortir dehors 15 minutes ou de m’étirer afin d’extirper mes yeux de mon écran. À ce sujet, Steeve Geoffrion mentionne que les études démontrent qu’un rythme de 50 minutes devant un écran suivi d’une pause d’écran de 10 minutes augmente la productivité à long terme. Pourquoi ne pas faire de courtes rencontres par téléphone de temps en temps? Ça permet de faire une pause d’écran!
Avoir un espace de travail dédié
Je dois avouer que j’y arrive pas toujours. J’apprécie travailler dans un espace éclairé à la lumière du jour. Mon bureau était dans une pièce moins éclairée, après quelques semaines, j’ai élu domicile sur la table de cuisine. Je m’amuse à dire que je suis comme une plante qui cherche la lumière.
Ceci dit, une fois la journée de travail terminée, je range (même cache) mon ordinateur de travail pour arriver à faire une coupure. J’essaie d’éviter le «je vais juste répondre à ce petit courriel» parce que c’est souvent plus d’une heure de travail qui s’ensuit. Je réalise que je suis beaucoup plus efficace si je fais une coupure réelle du travail le soir, sauf en cas d’exception.
Aménager un espace sécuritaire
Vous vous êtes sûrement dit que la table de la cuisine, c’est pas très ergonomique. Et vous avez raison. Avec quelques livres sous le portable (ou l’écran), j’arrive à avoir l’écran au niveau de mes yeux. Un accommodement pour avoir de la lumière du jour.
J’ai aussi la chance d’avoir deux collègues de travail qui entrecoupent ma journée d’encouragements et de câlins.
Travailler avec les enfants
Les prochains jours, vous serez peut-être avec les enfants à la maison considérant la fermeture physique des écoles. L’école à la maison, en plus du télétravail, peuvent apporter un lot de stress supplémentaire, surtout avec la situation actuelle de la pandémie à Montréal.
La routine reste la clé pour pas y perdre la tête. Tout dépend de l’âge des enfants, il est possible d’expliquer les heures importantes où aucun dérangement n’est permis (sauf si ça saigne!). Pour les plus petits, un code de couleur affiché clairement près de vous permet d’illustrer ces moments (rouge = ne pas déranger).
C’est Noël, permettez leur un peu de lousse pour vous permettre de travailler. Un film de Noël, c’est presque deux heures sans dérangement! Du coloriage ou la confection de cartes-de-Noël-super-importantes leur donnera un sentiment d’être utiles! Pourquoi ne pas envoyer ces chef-d’oeuvre au CHSLD près de chez-vous? Une façon de les occuper en plus de faire plaisir à nos résidents.
Lorsque vous prenez une pause, profitez-en pour connecter avec vos enfants. Un câlin, une bataille d’oreillers, des chatouilles… Ça permet de décrocher en plus de leur donner un peu d’attention.
Et vous, comment télétravaillez-vous?