Pour souligner la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances, j’ai parlé avec Mathieu Leblanc, travailleur social à la Clinique de troubles concomitants de l’IUSMM.
Cette clinique surspécialisée intervient en troisième ligne, après d’autres programmes, notamment du CLSC ou encore au Centre de réadaptation en dépendances (CRDM). «C’est un suivi de proximité pour accompagner les usagers qui ont un enjeu de dépendance qui s’accompagne de troubles de santé mentale», explique Mathieu.
Sortir du quotidien
Avec un accompagnement ciblé, Mathieu aide l’usager à sortir de son horaire de consommation. «On a vécu un réel défi pendant les confinements. Comme tout était fermé, il devenait difficile pour ces gens de ne pas ressentir de l’isolement. Leur filet social bâti, très important dans leur rétablissement, s’est effrité pendant la pandémie», ajoute le travailleur social.
Il constate que le niveau de stress a beaucoup augmenté pendant la pandémie, notamment avec l’isolement, mais aussi avec le fait que de nombreuses ressources ont fermé leurs portes temporairement.
La clinique propose également de l’accompagnement pour les proches. «Il y a un service à l’entourage qui a souvent besoin de soutien pour accompagner la personne en souffrance», précise Mathieu. Ainsi, les usagers peuvent opérer des petits changements, un à la fois. «Chaque changement peut sembler minime pour nous, mais c’est chaque fois un immense succès pour eux. On les accompagne avec leur entourage pour vivre chacun de ces succès.»