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Tendre la main aux personnes en situation d’itinérance

Le visage de l’itinérance s’est considérablement transformé depuis les débuts d’Alison au sein de l’équipe Proxi, il y a dix ans. Aujourd’hui, la travailleuse sociale se livre à nous sur la précarité toujours plus présente de la vie dans la rue et le dur travail de son équipe unie!

Avec un pied-à-terre au CLSC de Hochelaga-Maisonneuve, l’équipe Proxi intervient à même la rue et les ressources communautaires pour engager la conversation avec des adultes en situation d’itinérance ou à risque de l’être. Elle tend la main aux plus vulnérables pour les aider à stabiliser leur situation et reconstruire les ponts, souvent très fragiles, voire inexistants, avec le réseau de la Santé et des Services sociaux. 

La réalité est qu’il y a peu de logements. C’est difficile pour tout le monde, encore plus pour nos clientèles!

Les petits pas, de grandes victoires 

« On agit à la base de la pyramide des besoins, auprès de gens qui n’ont pas de toit sur leur tête. S’il peut être facile de se laisser gagner par l’impuissance, il faut être capable de regarder derrière son épaule et de constater les petits pas franchis. » Aider au renouvellement de la carte d’assurance maladie, produire les impôts des années antérieures, prendre un rendez-vous médical pour stabiliser une situation aiguë, autant d’étapes qu’il faut envisager comme des victoires quand il s’agit d’aider une personne en situation d’itinérance à améliorer ses conditions de vie. 

La clé, pour intervenir dans la rue, c’est de savoir tisser des liens patiemment. « Notre clientèle a une grande méfiance envers le réseau, parce que certains y ont été mal reçus par le passé ou ont vécu des traumas. Le point de départ de toute démarche, pour notre équipe, c’est de travailler à établir un lien de confiance avec la personne. » Alison parle d’expérience. De travailleuse sociale à agente pivot et spécialiste en activités cliniques, voilà dix ans qu’elle s’enracine professionnellement dans le quartier. 

Le statut domiciliaire d’une personne ne devrait pas déterminer les services auxquels elle a droit. Mon rôle, c’est notamment de défendre les droits des personnes en situation d’itinérance. 

Le visage de l’itinérance dans l’Est

Alors que la crise du logement sévit à Montréal, de plus en plus de personnes sont piégées par le manque d’options en hébergement. Impossible de passer outre le grand coup de la pandémie. « Le nombre de personnes qui vivent dans la rue a explosé au cours des dernières années et le visage de l’itinérance a changé. Aujourd’hui, il n’y a pas qu’un profil à l’itinérance. »

Les usagers qu’accompagnent Alison et son équipe sont des personnes âgées, des individus en situation de handicap, des gens qui, comme vous et moi, avaient un emploi stable et un toit avant que ne frappe la crise. Ils sont de tous les horizons et, pour la très grande majorité, bien déterminés à s’en sortir.

Pour ses usagers, Alison rêve d’une mobilisation à la grandeur de notre organisation et du réseau de la santé tout entier. Le message qu’elle souhaite faire entendre: « L’itinérance est une responsabilité transversale dans le réseau, toutes les équipes doivent être interpellées! »

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