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Le premier grand hôpital post-pandémie

Depuis le début de la pandémie, je me demandais ce qui arrivait de la réflexion au sujet du nouvel hôpital. Est-ce que les travaux ont continué? J’ai donc rencontré Nathalie Chauvin, directrice de la Direction des projets immobiliers majeurs (DPIM) pour savoir où en était le projet.

La première vague a frappé notre organisation et la DPIM n’a pas été épargnée. Le personnel clinique ainsi que quelques employés administratifs ont quitté pour aider notamment dans les CHSLD, sur les unités de soins à l’HMR, et aux cliniques de dépistage COVID. «Nous avons délesté stratégiquement pour maintenir l’échéancier. Les architectes n’avaient pas diminué leur effectif! », affirme Nathalie Chauvin.

Ainsi, le reste de l’équipe a pris les bouchées doubles pour s’assurer de respecter les échéanciers et poursuivre l’élaboration du programme fonctionnel dont la version préliminaire sera déposée au comité de direction ce mois-ci. Restera ensuite à travailler sur l’analyse immobilière dont les travaux viennent tout juste de débuter. Ces étapes font partie du dossier d’opportunité qui doit être complété d’ici juin 2022.


Les étapes du projet

J’étais un peu mélangée dans tous ces termes. Alors j’ai demandé à Nathalie de m’aider à m’y retrouver. «Dans le dossier d’opportunité, il y a trois grandes étapes. Le plan clinique sert à établir les besoins cliniques de la population en 2036 qui se traduisent, entre autres, par un nombre de lits, de salles d’opération, de civières. Il détermine également l’offre de service futur des secteurs ambulatoires, des plateaux techniques ainsi que tous les besoins reliés à recherche, à l’enseignement et aux secteurs des axes d’excellence.

De son côté, le programme fonctionnel accorde des mètres carrés à chacun des secteurs. Combien de mètres carrés pour le bloc opératoire, combien pour l’urgence, les cliniques externes, etc. Il établit également les liens fonctionnels, à savoir la disposition des différents secteurs d’activités de l’hôpital et où ils se situent un par rapport aux autres. Tous les secteurs ont été analysés : clinique, logistique, de la recherche et de l’enseignement. La troisième étape est l’analyse immobilière. Celle-ci fait le décompte de ce dont on aurait besoin comme construction considérant les besoins cliniques et du plan fonctionnel et le traduit en une proposition immobilière sur la configuration du nouvel hôpital.»

Après le dossier d’opportunité, il y aura le dossier d’affaires à concrétiser. Celui-ci inclut des plans et devis préliminaires et vient préciser les aspects de planification de la main-d’œuvre, des équipements et des technologies, l’estimation du coût total du projet et le phasage des travaux. Et ensuite? La réalisation du projet!


Des ateliers hybrides

Pour continuer le travail de réflexion, les consultations sont passées en mode hybride, parfois en petits groupes en respectant les règles de distanciation, parfois en mode numérique pour permettre à un plus grand nombre de personnes d’interagir. «Les consultations se sont faites de façon différente. Nous avons pu obtenir toute d’information pour débuter la phase du programme fonctionnel», explique la directrice.

Lorsque la deuxième vague a montré le bout de son nez, mettant Montréal en zone rouge, tout a été mis en mode virtuel. «Ce n’est peut-être pas aussi nourrissant pour les participants qui aiment beaucoup s’imprégner de l’énergie des autres, mais nous avons réussi à obtenir les informations nécessaires pour fournir les intrants requis à l’analyse immobilière. Et c’est grâce à la grande collaboration des équipes médicales, cliniques et de soutien», tient à souligner Nathalie Chauvin.

Respecter fermement l’échéancier

Nathalie a eu un mandat clair de respecter l’échéancier de cette grande réflexion afin d’assurer une nouvelle construction dans dix ans. «Si on ne respecte pas l’échéancier dans la réflexion, la construction sera décalée. Les équipes cliniques ont besoin de cette nouvelle construction. La pandémie a montré la vétusté de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont», admet la directrice.

Malgré les difficultés des derniers mois, le projet avance. «Quand les gens délestés sont revenus dans l’équipe fort d’expérience de la première vague, ils ont partagé leurs connaissances. Dans notre malchance de la pandémie, on a la chance de recueillir de l’information acquise pendant la première vague et de pouvoir l’appliquer dans les principes directeurs du nouvel hôpital», ajoute Nathalie.

Un hôpital post-pandémie

Si plusieurs hôpitaux sont en processus de construction au Québec, celui de l’Est de Montréal est le premier à pouvoir mettre dans son plan fonctionnel les enseignements de la pandémie. «Nous ne sommes pas encore aux plans et devis, nous pouvons donc dire que ce projet sera teinté du passage de la pandémie», croit Nathalie.

D’ailleurs, en sortant de la rencontre, ses yeux brillaient de reconnaissance devant l’équipe de la prévention et contrôle des infections. Une rencontre avait eu lieu quelques jours avant notre entrevue. Le partage d’information avait été si précieux pour la suite. «Chantal Bellerose, Dr Xavier Marchand-Senécal et leurs équipes ont fait beau un travail pour intégrer les meilleures pratiques. Ce sera un hôpital du futur, un hôpital teinté des nouvelles réalités où de nouvelles épisodes d’infections et de pandémie seront plus fréquentes.»

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