La semaine dernière, après plus d’une semaine de travail et de stress familial intense, j’ai ressenti une grande fatigue. Une légère fièvre s’est mise de la partie. Il n’en fallait pas plus pour que j’aie peur. Peur de devenir un vecteur pour mes enfants, peur de ne plus les voir pendant plusieurs semaines si je testais positif…
Après quelques jours à tenter de descendre cette anxiété, j’ai appelé au bureau de santé, comme le recommande le TOPO chaque jour. Comme j’avais quelques symptômes et que j’avais été en contact avec des gens qui avaient voyagé récemment, on m’a donné rendez-vous au service de dépistage pour employés.
À peine 36 heures plus tard, je recevais le résultat: négatif. J’ai soupiré de soulagement. J’allais pouvoir serrer mes enfants dans mes bras. J’allais pouvoir les entendre se chamailler. J’allais pouvoir les entendre dire : «Maman, c’est plate!» Et j’étais contente! Imaginez l’ironie.
Des mots qui résonnent
Le mot du PDGA, Jean-François Fortin Verreault, a résonné dans ma tête en fin de semaine. « Après plusieurs jours sur le qui-vive, il est tout à fait normal que plusieurs sentent une certaine baisse d’énergie. Et souvent, cette fatigue s’accompagne d’une attitude un peu plus négative.»
Je me suis sentie interpellée. J’ai compris que la situation était en train de m’avaler. Je devais faire attention à moi. Je devais trouver des moments pour reprendre le contrôle de mes émotions. Des émotions même qui ne m’appartiennent même pas!
Je comprends maintenant aussi l’angoisse d’attendre des résultats. Ne pas savoir si on est en confinement complet pour plusieurs jours, voire semaines. Attendre les heures sans pouvoir faire de plans, parce que tout peut basculer avec un seul appel.
Vous n’êtes pas seuls
Sachez que vous n’êtes pas seuls dans cette attente. Un service de soutien psychosocial aux employés, gestionnaires et médecins présentant des manifestations de stress et/ou d’anxiété en lien avec la COVID-19 (sentiment d’impuissance, d’isolement, de découragement) a été mis en place cette semaine.
Ce service de la Direction des programmes santé mentale, dépendance et itinérance souhaite vous donner les moyens de composer avec cette période d’incertitude. Le service est strictement confidentiel et gratuit.
Ligne téléphonique : 514 251-4935 (7 h à 17 h, du lundi au vendredi).
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