Infirmière de recherche

J’ai rencontré Louiza dans la file au dîner de Noël à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. «Vous devriez dire qu’il existe des infirmières en recherche parce qu’on ne sait pas que ça existe!». Je l’ai prise au mot et je l’ai rencontrée pour qu’elle m’en parle.

Louiza travaille comme infirmière en recherche clinique et coordonnatrice du programme de recherche en rhumatologie depuis cinq mois. Dans son petit bureau du pavillon Rachelle-Tourigny, on remarque tout de suite l’ampleur de la tâche. Dossiers, formulaires, post-it Signez ici ornent son bureau. Son travail : recruter des patients pour des recherches cliniques.

Elle doit aussi s’assurer que les formulaires de consentement sont dûment signés et que les patients ont été informé des protocoles, des avantages et des risques de participer à la recherche. «J’ai commencé des projets de recherche de zéro. On rassure les patients dans leurs démarches, on prend le temps de leur expliquer», explique-t-elle en ajoutant qu’elle a vraiment l’impression d’être assise dans la bonne chaise.

Un apprentissage constant

Travailler en recherche demande une curiosité sans bornes. Louiza assiste à des congrès internationaux de rhumatologie pour se tenir aux faits des dernières recherches et approches aux patients. «Je suis privilégiée d’avoir de la formation avec des rhumatologues pour mieux évaluer la douleur des patients.»

Auparavant chimiste pour des compagnies pharmaceutiques, Louiza a fait sa technique de soins infirmiers et plus de la moitié de sa scolarité de bac. Pour elle, c’est un plus d’avoir l’approche clinique en plus d’avoir les connaissances plus scientifiques liées à la fabrication, à la composition chimique et moléculaire des médicaments. «Chaque personne réagit différemment aux molécules. La recherche permet de comprendre ces réactions, d’approfondir les connaissances des médicaments.»

Une passion transmissible

À peine une heure dans son bureau et j’ai pu constater la passion qui motive Louiza dans son travail. Les yeux pétillants, elle aurait pu parler pendant des heures des défis que lui apportent ses différentes tâches. «La rhumatologie est une discipline assez subjective. Ce sont les douleurs reliées aux articulations. Il faut aider les patients à expliquer la douleur, à la chiffrer, à la quantifier. La douleur physique peut aussi amener de la détresse psychologique.»

Cette relation d’aide vient chercher chez Louiza le sentiment d’aider les gens, d’être à l’écoute des patients, de les rassurer. «C’est vraiment l’emploi parfait pour moi, qui combine toutes mes connaissances et expériences de travail. Je n’aurais pas pu demander mieux!».

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