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L’auxiliaire aux services de santé et sociaux… une profession qui incarne le don de soi! 

Quel meilleur moment qu’une belle matinée de printemps pour souligner la journée du 11 avril consacrée aux auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS)? Ces travailleuses et travailleurs sont présents chaque jour pour veiller au bien-être des personnes en mobilité réduite bénéficiant de soins à domicile. Agnès et Nancy, deux auxiliaires aux services de santé et sociaux au CLSC de l’Est-de-Montréal nous livrent sans réserve leur quotidien. Stimulant, passionnant, mais aussi ponctué de défis.

Agnès et Nancy… Dans la peau de celles qui font toute la différence! 

Avant de se lancer dans une carrière d’ASSS, Agnès était préposée aux bénéficiaires au sein d’une communauté anglophone. Souhaitant apprendre le français, elle s’est fixé comme objectif de maîtriser la langue en neuf mois. En s’immergeant activement dans la communauté francophone, elle a relevé son défi. Bien qu’elle ait exercé son métier avec dévouement pendant cinq ans, Agnès aspirait à plus. Elle a donc entrepris une formation pour devenir ASSS.  

Nancy considère cette profession comme une véritable vocation. Depuis son plus jeune âge, elle a été proche aidante de son frère autiste. Son engagement bénévole auprès d’enfants en perte d’autonomie a également influencé son choix de carrière. D’auxiliaire familiale pour des agences à préposée aux bénéficiaires, Nancy a toujours eu cette volonté de s’investir davantage, tout comme Agnès. Elle a donc décidé, elle aussi, de suivre la formation pour devenir ASSS. Aujourd’hui, sa profession lui procure une grande satisfaction : « Chaque jour, je me rends au travail avec le même enthousiasme que si je partais en vacances. » 

Nous aidons les familles à garder leurs proches le plus longtemps possible chez eux.

Le rôle de l’auxiliaire aux services de santé et sociaux se manifeste à travers diverses responsabilités. En effet, l’ASSS accompagne les usagers en perte d’autonomie. Elle leur prodigue des soins essentiels, garantit leur sécurité et leur bien-être tout en contribuant à réduire le recours aux services d’urgence et à l’hébergement. De l’administration médicamenteuse aux soins d’hygiène corporelle, en passant par l’habillage et le coiffage, l’ASSS soulage les familles et les proches aidants, leur offrant ainsi la possibilité de partager des moments de qualité avec leur être cher. Le bloc de trois à quatre heures permet aux proches aidants de se détendre, nous confie Nancy : « Notre présence permet à la personne proche aidante d’aller faire son magasinage, de jouer au pickleball avec ses amis, etc.… » 

ASSS : un métier où les défis se mêlent aux satisfactions… 

Agnès et Nancy encouragent l’autonomie des usagers capables d’accomplir certaines tâches. Dès la première visite, elles laissent les usagers effectuer leurs activités quotidiennes tout en surveillant les risques de chute. L’objectif est de les soutenir dans leurs tâches quotidiennes. Comme le rapporte Agnès, c’est une grande satisfaction lorsque l’usager déclare fièrement « Je l’ai fait moi-même. » Cependant, les ASSS doivent rester vigilantes quant à l’état de santé de l’usager. En cas de danger, elles doivent immédiatement informer l’infirmière de garde, le travailleur social et toute l’équipe de soins. Les ASSS sont les yeux et les oreilles de l’équipe de soins, veillant au bien-être de l’usager. 

Les ASSS reçoivent une formation approfondie sur la manière d’approcher les usagers en tenant compte de leur personnalité, de leur état de santé et de leur vécu. Lorsqu’elles entrent dans l’intimité des usagers, Agnès et Nancy ne sont pas toujours bien accueillies, en particulier par ceux qui ont du mal à accepter leur nouvelle réalité. Certains refusent les soins. C’est là que le savoir-faire des ASSS prend tout son sens et leur permet d’aider l’usager à se sentir en confiance. « Le premier contact est crucial », reconnaît Nancy. La capacité à comprendre la personne dès la première rencontre constitue une qualité essentielle. Le sourire est également une arme infaillible qui permet de gagner la confiance à tous les coups. 

L’attachement, bien qu’important, doit toujours être maintenu dans un cadre professionnel.

La clientèle d’Agnès et Nancy est diversifiée : des personnes de tous âges en déficit physique ou intellectuel, des paraplégiques, des victimes d’AVC, des personnes nécessitant des soins palliatifs, des aînés atteints de la maladie d’Alzheimer, etc. Entrer dans l’intimité de ces personnes implique un attachement mutuel. « Cette proximité les met à l’aise, nous devenons leurs confidentes », explique Agnès. « Nous avons été témoins d’histoires, de récits, de drames humains et, en raison de la nature de notre profession, nous devons rester professionnelles. Ce qui n’empêche pas l’empathie et l’écoute. Nous nous adaptons un peu comme des caméléons », souligne Nancy. Agnès nous confie qu’elle se sent particulièrement appréciée par un usager lorsqu’il lui demande : « Quand est-ce que tu reviens? » Pour Nancy, c’est lorsque l’usager lui dit : « J’ai tellement hâte à vendredi! »  

Comme Agnès et Nancy, des milliers d’ASSS répondent chaque jour à l’appel pour prendre soin des aînés et des personnes handicapées qui bénéficient d’un soutien à domicile. Leur dévouement inébranlable et leur amour sans limites pour leur métier méritent un grand bravo! 

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