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Les premiers pas d’Aire ouverte

Aire ouverte

Connaissez-vous le projet Aire ouverte ? Il s’agit d’une initiative ministérielle visant à faciliter l’accessibilité aux services de santé physique et de santé mentale pour les jeunes de 12 à 25 ans. On retrouve près de vingt-cinq Aires ouvertes partout au Québec. Dans l’Est, après la période d’implantation, le projet a commencé à se déployer cet été grâce à la mobilisation d’une équipe multidisciplinaire qui ose sortir des sentiers battus et qui a à cœur de faire une réelle différence dans la communauté.

L’importance d’agir en amont

On sait qu’environ 75 % des problèmes de santé mentale émergent avant qu’une personne ait atteint l’âge de 25 ans. Par conséquent, la détection rapide revêt une grande importance pour éviter que la situation ne s’aggrave et se cristallise. Aire ouverte a donc réfléchi aux moyens à mettre en place pour repérer, rejoindre, soutenir et accompagner les jeunes vulnérables qui se retrouvent avec des difficultés d’adaptation, de santé mentale, d’intégration, de santé physique ou sexuelle, etc.

Comme le mentionne Julie Meunier, spécialiste en activités cliniques : « Certains jeunes ne s’inscrivent pas dans nos services traditionnels parce qu’ils sont trop marginalisés, qu’ils vivent de la stigmatisation ou qu’ils ont eu de mauvaises expériences ». Elle explique que l’objectif premier d’Aire ouverte est de réussir à joindre ces jeunes en réduisant le plus de barrières possible : « On accueille tout le monde sans jugement, même si le jeune n’a pas sa carte d’assurance maladie ou qu’il ne veut pas nous indiquer son nom complet, par exemple. Un jeune est agoraphobe ? On va se rendre à son domicile. À Aire ouverte, on fait un pas de plus ! »

Julie Meunier, spécialiste en activités cliniques

Un pont vers le milieu communautaire

Les différents organismes communautaires présents sur notre territoire offrent une gamme importante de services souvent méconnus. Les intervenants d’Aire ouverte ont pour mandat de faire des interventions à court terme en s’assurant d’offrir la meilleure réponse aux besoins identifiés. Nos partenaires communautaires sont parfois le meilleur service. Aire ouverte se veut un trait d’union entre les réseaux institutionnels et communautaires afin de tisser un filet social autour de chaque jeune.

Pour Alain Deslauriers, organisateur communautaire, ce maillage permet littéralement de souder deux solitudes entre elles : « Répertorier les différents organismes nous pousse à mieux connaître le tissu communautaire de l’Est et à comprendre davantage les différentes approches ».

Aire ouverte pourra éventuellement mener ses activités dans un local fixe, mais pour l’instant, les intervenants se déplacent sur le terrain, que ce soit dans un parc, dans un organisme, au CLSC, etc. Bref, ils vont à la rencontre des jeunes là où ces derniers se sentent en confiance.

Sarah-Judith Maugile, chef d’administration de programme

Une équipe flexible

Le projet Aire ouverte nécessite de réfléchir en-dehors du cadre traditionnel. « L’équipe, composée d’une sexologue, de deux infirmières, d’un travailleur social et d’une éducatrice spécialisée, fait preuve d’une capacité d’adaptation incroyable », affirme Sarah-Judith Maugile, chef d’administration de programme. Aire ouverte est un projet « par ou pour ». Un Conseil de jeunes est déjà en place, il y aura bientôt un Conseil de famille. Sarah-Judith Maugile souligne la participation des jeunes dans la structure de gouvernance même du projet, un atout très précieux.

En effet, le comité directeur d’Aire ouverte regroupe un représentant de chaque direction, deux représentants du milieu communautaire et deux jeunes. Ensemble, ils s’assurent que les plus vulnérables pourront compter sur la meilleure réponse possible à leurs besoins.

Bref, un projet emballant et innovant qui continue de se déployer sur notre territoire !


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