Depuis 12 ans, Lise Richard est bénévole à l’IUSMM, notamment à l’animalerie. Depuis 8 ans, elle aide aussi les usagers dans leur déclaration d’impôts. Je l’ai rencontré entourée des nombreux animaux dont elle s’occupe à l’animalerie pour parler de son implication.
Sur la table, Loulou mange mes feuilles de cahier. M. Coton se promène librement autour de nous, à la recherche de câlins. «Les animaux s’ennuient des usagers. Ils sont plus colleux», dit-elle en flattant M. Coton. Les animaux de l’animalerie de l’IUSMM sont sans visite des usagers depuis presque un an. Mais la Fondation de l’IUSMM continue à apporter son soutien pour prendre soin des animaux pendant la pandémie.
Une saison record
La pandémie n’a pas freiné Lise à continuer son travail de bénévolat, bien au contraire! L’an dernier, elle a produit 420 déclarations d’impôts pour des usagers de l’IUSMM. «Comme je ne pouvais pas venir à l’IUSMM, je venais dans le stationnement pour venir chercher les demandes. Céline Béland, du Service de l’Action bénévole, déposait les enveloppes sur la banquette arrière de ma voiture. On s’échangeait des enveloppes brunes», dit-elle, à la blague.
Lise Richard devient toujours un peu fébrile à l’aube de la période des impôts. «J’ai toujours aimé les chiffres. J’ai été professeur de mathématiques et ensuite en informatique pendant 30 ans, avant de prendre ma retraite», explique-t-elle.
À sa retraite, Lise voulait se garder en forme et maintenir un réseau social. «Le bénévolat, c’est une façon de réseauter, de voir des gens, de se reconnaître entre nous et de se valoriser aussi», mentionne la dame derrière ses lunettes rouges. On voit dans ses yeux une passion d’aider les gens.
Plus qu’un rapport d’impôts
Lise explique qu’une déclaration d’impôts signifie souvent plus pour certains usagers. «Certains usagers ont 10 ans de déclarations d’impôts à faire. Lorsqu’ils acceptent de régulariser leur situation, j’ai l’impression de les aider à mieux fonctionner en société», raconte-t-elle.
Si elle offre ses services de bénévole pour d’autres organismes communautaires, c’est à l’IUSMM qu’elle fait le plus de travail pendant la période des impôts. «Les usagers doivent avoir un dossier à l’IUSMM et être suivis par un intervenant pour avoir droit au service de clinique d’impôts», explique la dame qui a été formée pour produire des rapports d’impôts en tant que bénévole.
Une formation rigoureuse
Pour être bénévole aux impôts, il ne suffit pas d’aimer les chiffres et de vouloir aider. Lise a suivi une formation d’une semaine avec les deux paliers de gouvernement afin d’être accréditée comme bénévole. Chaque année, elle doit aussi faire une mise à jour des changements et des répercussions qu’ils peuvent avoir sur les rapports d’impôts. «Cette année, la mise à jour va être importante notamment avec les mesures d’aide mises en place pendant la pandémie», assure-t-elle.
«Mon but est de les aider à recevoir tout ce à quoi ils ont droit. Ça peut aller loin pour certaines personnes qui n’ont pas fait leurs impôts depuis longtemps», explique Lise. D’ailleurs, elle se tourne parfois vers son réseau de bénévoles aux impôts lorsqu’elle rencontre des dossiers plus complexes. «Quand arrive la saison, on devient fébrile. On s’entraide, on a hâte de se parler. On a du plaisir à partager nos expériences», dit-elle, un peu déçue que la période soit encore à distance cette année.
Du soutien pour cette année
À la fin de la période des impôts l’an dernier, Lise s’est retrouvée fatiguée d’avoir fait autant de déclarations d’impôts. C’est la raison pour laquelle elle s’est tournée vers son réseau pour avoir un peu d’aide. «Cette année, on devrait être deux pour faire les impôts», dit-elle, prête à aider les usagers à reprendre le contrôle de leur vie financière. «C’est souvent un signe de rétablissement de se normaliser aux yeux de l’État. C’est un premier pas vers l’autonomie», affirme-t-elle, fière de participer.
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