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Conseillère clinique en matière de violence conjugale

Pour cette édition spéciale du Fil consacrée à la violence faite aux femmes, nous avons le plaisir de vous présenter Annie Courteau, notre nouvelle conseillère clinique en matière de violence conjugale. Celle-ci répond à quelques-unes de nos questions portant sur son parcours professionnel, ses motivations et ses principaux défis pour les mois à venir.

Annie, tu es arrivée au CIUSSS-EMTL en août. Quelles sont tes expériences antérieures ?

J’ai fait des études en psychologie et en criminologie. J’ai débuté ma carrière dans un service correctionnel auprès d’une clientèle judiciarisée. Ensuite, j’ai travaillé pendant 20 ans au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC). Je me suis découvert un fort intérêt pour le travail avec les victimes de violence conjugale. Je suis réellement impressionnée par leur grande résilience et je ressens une grande motivation à les aider à reprendre le contrôle de leur vie.

Que représenteront tes principaux mandats comme conseillère clinique en matière de violence conjugale ?

Ma mission découle du plan d’action ministériel en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle. Je travaille d’ailleurs en proximité avec ma collègue Roxane Duval, qui est la nouvelle conseillère clinique en matière d’agression sexuelle. Il faut savoir que la violence conjugale n’est pas un diagnostic, on la retrouve partout. Un préposé aux bénéficiaires peut, par exemple, déceler des signes de violence chez quelqu’un qui était hospitalisé pour une tout autre raison.

C’est pour cela qu’on va prochainement rencontrer toutes les directions clientèle afin de comprendre leur façon de faire lorsque les intervenants sont en contact avec une victime de violence conjugale. Cela va nous permettre de voir s’il y a des éléments à ajuster et à améliorer, si on doit donner de la formation, etc. On désire aussi sensibiliser les médecins à intervenir face à ce véritable fléau.

Quels sont les principaux défis de ton poste ?

Je tiens vraiment à ce que mon expertise soit une plus-value pour les équipes. Je ne veux pas rendre le processus plus lourd. Je souhaite bien outiller le personnel d’encadrement des différentes directions clientèle afin qu’ils puissent soutenir leurs intervenants. Le CIUSSS EMTL est déjà bien sensibilisé à la problématique et nous devons poursuivre ses efforts.

Tu as œuvré auprès des victimes de violence conjugale pendant plusieurs années. Quelles sont, selon toi, les qualités requises comme intervenant ?

Il ne faut pas juger ni tomber dans les stéréotypes. La violence conjugale demeure une problématique très complexe. Une victime effectue souvent plusieurs allers-retours avant de quitter son partenaire. Les intervenants doivent donc respecter le rythme de la victime, pour s’assurer de ne pas perdre le lien avec elle. C’est le plus important.

As-tu un petit mot à adresser aux intervenants qui travaillent auprès des victimes de violence conjugale ?

Je vous remercie pour votre travail remarquable. Je sais à quel point vous vous sentez impuissants par moments, mais rappelez-vous que vous faites réellement la différence pour les victimes, leur entourage et leurs enfants.

Merci à toi, Annie, d’avoir rejoint la famille du CIUSSS-EMTL.

Merci de contribuer à améliorer les pratiques de l’établissement en matière de violence conjugale !


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