À l’approche du beau temps, j’ai visité les trois cliniques de dépistage de la COVID-19 déployées à l’extérieur. J’ai suivi Caroline St-Denis, directrice des services multidisciplinaires, dans sa tournée…
Premier arrêt : CLSC de l’Est-de-Montréal. Dans le stationnement, des tentes trônent bien en vue. Un parcours de cônes oranges invitent les automobilistes à prendre la file pour le dépistage. «Il y a une belle collaboration avec le SPVM qui a déployé des cadets pour nous aider à faire la circulation vu que la file d’attente peut déborder dans la rue», explique la directrice.
Agentes administratives, agents de sécurité, préposés à l’hygiène et salubrité, infirmières et gestionnaires mettent l’épaule à la roue pour s’assurer que le site fonctionne rondement. Il y a un parcours pour les voitures (service à l’auto) et un pour les piétons.
La capacité de ce site de dépistage est de 200 prélèvements par jour. Si le personnel des CHSLD est appelé à se faire tester, la population peut aussi se rendre si des personnes ont des symptômes ou si elles ont été en contact avec une personne déclarée positive. «C’est assez rare que les gens se déplacent ici pour ne pas être testés au final. Mais il y a quand même une évaluation clinique par l’infirmière», explique Caroline.
Prochain arrêt : le Cirque du Soleil. Partir du CLSC de l’Est-de-Montréal et aller jusqu’à Saint-Michel me fait réaliser à quel point le territoire du CIUSSS est immense. Sur Notre-Dame, dans l’extrême Est, on a presque l’impression d’être en campagne. Alors que dans le quartier Saint-Michel, c’est l’urbanité dans sa plus simple expression. Bref, que des contrastes.
Dans le stationnement du Cirque du Soleil, les cônes oranges trônent aussi. Un parcours a été pensé grâce à la collaboration du Service des incendies de Montréal. «On a tissé des liens précieux avec le SIM. Ils ont été tellement aidants pour tout ce qui concerne la gestion d’un tel site, pour assurer la fluidité des voitures en cas d’achalandage important», explique Éric Quevillon, directeur adjoint à la Direction des services multidisciplinaires.
En charge du site, il avoue que c’est une toute autre ambiance de travailler sur un site de dépistage. «C’est sûr que nous devons gérer d’autres choses en parallèle, mais ça fait du bien de sortir dehors, d’être sur le terrain.»
D’ailleurs, Caroline et Éric sont tous deux d’accord sur le fait que les gens qui travaillent dans les sites de dépistage tisseront des liens entre les équipes. «On a des infirmières qui viennent de différentes directions, des professionnels aussi, des adjointes administratives. Ils ne se connaissent pas et apprennent à travailler ensemble dans un contexte particulier. Quand tout le monde retournera à son poste régulier, il y aura des liens faits entre les directions», explique Caroline, qui voit ce rapprochement d’un bon oeil.
Au retour vers le bureau, je m’arrête à la clinique de dépistage Chauveau. S’il y a la clinique fixe dans un bâtiment, il y avait aussi des chapiteaux qui permettent un dépistage à l’auto.
Je rencontre là des gens qui y travaillent depuis deux mois, depuis l’ouverture de ce site. «Au départ, il faisait tellement froid, j’avais les doigts gelés à faire des prélèvements», avoue une infirmière, ajoutant qu’elle réchauffait ses mains près du réchaud au propane. Lors de ma visite, le soleil et le vent réchauffaient l’air. Dorénavant, les sites du Cirque du Soleil et du CLSC Montréal-Est prennent le relais!
Au total, c’est 166 cliniciens, professionnels, agents administratifs, auxiliaires de santé et de services sociaux, gestionnaires, agents de sécurité, psychosociaux, techniciens en informatique et personnel d’hygiène et salubrité qui sont mobilisés dans ces cliniques de dépistage.
La blague qui circule… les travailleurs de ces sites de dépistage seront reconnaissables de par la démarcation de bronzage de leur masque au visage.
Topos COVID-19 pour le personnel du CIUSSS : Retrouvez les développements du jour sur l’intranet ou de l’extérieur du CIUSSS via Extranet, sous l’onglet : CIUSSS > COVID-19 > TOPO | COVID-19
