Premier janvier, 2 h 30 du matin. Alors que certains d’entre nous accueillent la nouvelle année en étirant les festivités et que d’autres ont trouvé le sommeil, Ariane, elle, est bien en poste. À l’unité des naissances de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, voilà qu’une maman sur le point d’accoucher entre à toute allure. À l’infirmière de jouer !
« J’étais dans la chambre d’une autre patiente quand je l’ai entendue arriver en douleur. Elle n’avait pas eu le temps de nous appeler pour nous aviser de son arrivée. » Les contractions étant déjà commencées, Ariane envoie le papa à l’admission et aide la maman dans son travail. « Tout se passe tellement rapidement », m’explique-t-elle, « À 3 h 12, elle était dilatée à 6 cm. À 3 h 19, elle accouchait. » C’est ce qu’on appelle un accouchement précipité. Inévitablement, ça fait beaucoup d’adrénaline pour les petites heures du matin, mais l’infirmière est de celles qui carburent aux défis.
C’est une petite fille en santé qui est sortie en force, avec des cris vigoureux. Ça a été tellement rapide, mais le bébé va bien, et la maman va bien.
Ariane
Donner naissance à l’un des premiers bébés de l’année est inoubliable pour Ariane : « C’est une belle façon d’entrer en 2023. Je trouve ça merveilleux de me dire qu’elle fêtera son anniversaire en même temps que la nouvelle année. »
La jeune infirmière clinicienne me parle de sa profession, des étoiles plein les yeux : « On ne se lasse jamais de donner naissance. Chaque fois, les médecins le disent aussi, c’est une expérience unique. » Celle qui a travaillé auparavant dans un centre de soins palliatifs pédiatriques, côtoyant la fin de la vie, se sent exactement à sa place auprès des tout-petits et de leurs parents. Arrivée parmi nous en juin, elle a trouvé à l’unité des naissances le parfait équilibre d’adrénaline et d’humanité : « Même si tout va vite, on a le temps d’apprendre à connaître les patientes et d’échanger avec elles pendant le plus beau jour de leur vie. »
Quand pousser ? Comment pousser ? Les techniques de respiration… Dans son rôle d’infirmière clinicienne à l’unité des naissances, Ariane soutient la maman tout au long de l’accouchement. « C’est avant tout de savoir utiliser les bons mots. Jusqu’à la délivrance, je guide et encourage la patiente, quelle que soit la position choisie pour pousser, tant que le cœur du bébé le permet. » Elle poursuit : « Je lui répète qu’il n’y a qu’elle qui peut faire sortir le bébé. C’est merveilleux ! »
Pour 2023, Ariane se souhaite et souhaite à son équipe de conserver toute l’entraide qui règne en son sein et lui a permis de passer à travers les périodes les plus difficiles de 2022. « On est toujours là les uns pour les autres. Rien ne vaut de se sentir porté par son équipe », conclut-elle.