img-logo-QcCIUSSS-2-02@2x

Une brigade pour protéger les plus vulnérables

Constituée de volontaires via JeContribue, une brigade visite les hébergements en santé mentale pour soutenir le personnel avec les mesures sanitaires. Une autre façon de faire barrière à la COVID. J’ai suivi deux membres de la brigade dans leur visite.

Je rejoins Moktar à l’extérieur de la ressource intermédiaire Létourneau, rue Notre-Dame. Sur le bord de l’eau, la ressource héberge vingt résidants en santé mentale. Maison de chambres dans les années 1950, l’entreprise familiale est reprise de mère en fille depuis. Tania, la propriétaire actuelle, y travaille depuis ses 16 ans.

L’angoissante COVID

Moktar travaille dans la brigade depuis septembre. Auparavant, il travaillait comme inspecteur en contrôle de la qualité. «Je suis arrivé d’Algérie en avril 2019. J’ai trouvé un travail en arrivant, mais j’ai perdu mon emploi en mars 2020. Dès les premières semaines du confinement, j’ai donné mon nom à Jecontribue», explique le père de famille.

Pour lui, soutenir les ressources d’hébergement en santé mentale est une façon d’aider les gens. «Notre tâche, c’est de prévenir la COVID. Mais j’ai envie de rester au CIUSSS, même après la COVID. J’aime aider les gens», précise-t-il, inspiré.

Tous les quinze jours, il visite la ressource pour assurer que les règles sont suivies. «On s’assure aussi que le personnel a tout ce dont ils ont besoin pour se protéger. Il doivent déjà penser à tellement de choses, on est là pour les soutenir», affirme-t-il devant les propriétaires.

Un audit de 146 questions

Pour assurer la conformité des mesures sanitaires, Moktar remplit un formulaire à chacune de ses visites. Dans le bureau, il discute avec les propriétaires pour savoir si toutes les recommandations sont mises en place. Il propose aussi une formation en prévention des infections pour le personnel de soir.

«Si on avait une éclosion, on sait que le CIUSSS serait là pour nous appuyer. On sent que la brigade est là pour nous aider», mentionne Tania.

Avec Lyne en RTF

La deuxième portion de ma visite se déroule avec Lyne Fortin. Infirmière travaillant avec les Autochtones en Abitibi, Lyne a donné son nom pour venir travailler à Montréal dans le plus gros de la première vague. Elle s’est donc retrouvée dans cette brigade qu’elle quittait pour retourner chez elle lors de ma visite. «Ce que j’ai vécu ici, c’est une expérience extraordinaire», lance-t-elle d’emblée.

Martine Nadon a une ressource de type familial depuis plus de 30 ans. Elle héberge neuf hommes avant des troubles de santé mentale sévères. «On marche tous les jours depuis le confinement. Ça garde la tête claire!»

Lyne leur a rendu visite à plusieurs reprises et on sentait beaucoup d’émotions dans cette dernière visite. Elle revisite les consignes de base avec les résidants qui étaient tous volontaires pour expliquer ce qu’étaient les high touch, les endroits les plus touchés qu’il faut désinfecter plus souvent.

Formée pour intervenir avec la clientèle en santé mentale et sur les mesures de prévention des infections, cette brigade de huit personnes parcoure 135 ressources intermédiaires et de type familial, en plus des 16 ressources d’établissement qui se sont ajoutées en cours de route. Au total, cette brigade s’assure de protéger 1800 usagers plus vulnérables à passer au travers de cette pandémie.

Vous pourriez aussi aimer

Des liens solidement tissés en hémato-oncologie 

Le froid s’installe tranquillement, mais pas à l’unité 5C. Un avant-midi passé en son sein suffit amplement pour se laisser imprégner par toute la chaleur de son équipe.   « C’est comme une famille! » Demandez à Béatrice ce qui fait la plus grande force de l’unité d’hémato-oncologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (...)

Magali Leblanc revient du délestage

Le quotidien de Magali a été chamboulé dès le début de la pandémie, il y a bientôt un an. Physiothérapeute, elle vient tout juste de prendre un nouveau poste au soutien à domicile au CLSC de l’Est de Montréal. Lors de la première vague, Magali a été délestée pour aller (...)

Des infirmières auxiliaires aux soins intensifs

La lumière du jour ne se pointe pas encore à l’horizon. À l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale, Jean-Patrique et Diana terminent les dernières heures de leur quart de travail de nuit aux soins intensifs. Jean-Patrique est infirmier auxiliaire. Il vient tout juste de terminer son orientation aux soins intensifs. C’est une (...)