Une délégation de l’École des Hautes Études en Santé publique a visité l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Depuis 25 ans, des aspirants directeurs d’établissements hospitaliers français visitent le Québec pour s’inspirer.
Dans le cadre de leur formation, les étudiants au programme Hôpital Plus doivent aller à l’étranger pour faire des constats comparatifs entre les systèmes de santé. « On a choisi le Québec à cause de la langue évidemment, mais aussi parce que nos systèmes de santé se ressemblent », explique Xavier Martiniault, coordonnateur du programme Hôpital Plus à l’École des Hautes Études en Santé publique.
Des méthodes innovantes
Le but de la visite est de s’inspirer, d’innover selon les expériences des autres pays afin de reproduire (ou pas) ces expériences dans leur système.
Ce qui les intéressait particulièrement pour cette visite était de comprendre comment se passe l’intégration de la prévention, du sanitaire et du social dans le système de santé. « Vous semblez avoir réussi à intégrer ces aspects dans le système de santé traditionnel », constate Samuel Froger, directeur adjoint CHD Vendée, Centre hospitalier Côte de Lumière.
La responsabilité des soins et services sur un territoire est aussi un intérêt pour la délégation française. Ainsi, la réforme de 2015 suscite l’intérêt outre-mer. Tout comme l’autonomie des infirmières praticiennes et la participation des patients dans la trajectoire de soins.
La santé mentale a aussi été au cœur des discussions, notamment lors de la discussion avec Isabelle Legault, adjointe au directeur, Direction des programmes santé mentale, dépendance et itinérance, et Me Sarah-Anne Savoie, avocate-conseil et procureure, Direction des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques. Elio Melis, directeur, chef d’établissement CHPP et CHIMR au centre hospitalier Philippe Pinel situé à Amiens dans le nord de la France, était particulièrement intéressé à comprendre le travail entre le système de la santé et la communauté pour aider les personnes avec des troubles de santé mentale.
J’ai participé à certaines de ces discussions, témoin de ce partage d’expériences de part et d’autre de l’océan Atlantique. Une richesse pour notre établissement de pouvoir échanger nos bonnes pratiques!