Pharmacienne à l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale depuis quatre ans, Andréanne Vincent accueille, avec ses collègues, trois à quatre stagiaires en pharmacie par année. Elle remporte le Prix d’excellence individuel pour l’encadrement des stagiaires – Universitaire.
Comme tous les professionnels de la santé, la pandémie a obligé Andréanne à s’adapter. Accueillir des stagiaires en plus de l’adaptation a demandé de l’énergie supplémentaire. «Ç’a été difficile dans la dernière année. Mais c’était important de continuer d’accueillir des stagiaires pour participer à la formation de la relève, et surtout pour travailler au recrutement», explique Andréanne, ajoutant que les pharmaciens en établissement ne font pas exception dans la situation actuelle dans le réseau de la santé.
«Je suis la première à montrer aux stagiaires à quel point on est une belle équipe et que c’est agréable de travailler à Santa Cabrini. On est comme une petite famille. C’est un super beau milieu à découvrir!»
Andréanne Vincent, pharmacienne à Santa Cabrini
Un travail pandémique différent
Comme pharmacienne, sa pratique a beaucoup changé dans la dernière année. Au début de la pandémie, il a rapidement fallu diminuer les contacts avec les patients pour éviter les éclosions. Ainsi, les pharmaciens devaient communiquer davantage avec les autres professionnels de soins. «L’approche est facile avec les autres professionnels. On travaille tous ensemble pour le bien-être du patient.»
Bien sûr, il a fallu vêtir l’arsenal, comme tous les autres professionnels de la santé. L’habillage complet est un petit irritant bien présent dans le quotidien des travailleurs de la santé. «Il faut à tout prix faire attention pour éviter les éclosions. Comme la famille ne pouvait pas visiter, il fallait aussi prendre contact avec eux par téléphone.»
«Il a fallu redoubler les stratégies pour obtenir toutes les informations dont on a besoin pour faire notre travail. On a travaillé beaucoup aussi dans la dernière année. J’ai aussi travaillé en zone COVID où on ne savait pas trop comment soigner les gens au départ. C’était des moments difficiles.»
Andréanne Vincent, pharmacienne à Santa Cabrini
Des stages différents
Les stages ont évidemment aussi été différents. «On expliquait toujours pourquoi on travaillait de cette façon, en précisant que c’est à cause de la pandémie. Tout notre travail a été chamboulé», explique-t-elle. Elle s’est toujours assurée de questionner les étudiants en pharmacie ou à la maîtrise en pharmacie (pour devenir pharmacien dans un hôpital), d’expliquer les différentes façons de fonctionner.
Malgré tout, Andréanne garde un bon souvenir de ses stagiaires en temps de pandémie. «On a travaillé fort et je suis contente que ça ne passe pas inaperçu. Avoir des étudiants me donne l’occasion d’évoluer, de questionner ma pratique. Même avec la pression de la dernière année, ç’a été enrichissant.»