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Garder la passion en formant la future génération

Isabelle Portelance, directrice des Programmes déficiences (DI-TSA et DP) m’a envoyé un courriel récemment pour me parler de Josée Simard, une ergothérapeute de son service. Elle vient de recevoir le Prix d’excellence en enseignement clinique de l’Association canadienne des ergothérapeutes. Je suis allée rencontrer la professionnelle au centre de jour du CHSLD Éloria-Lepage. Portrait de cette professionnelle de plus de 30 ans d’expérience.

Diplômée en ergothérapie en 1989, elle a débuté sa pratique au CLSC de Hochelaga-Maisonneuve en 1997. Quelques années après, elle accueille ses premiers stagiaires en ergothérapie. « Un ou deux étudiants par année. Ça me donne de l’énergie », raconte-t-elle.

Une expertise en enseignement pratique

Au fil du temps, Josée Simard a développé une expertise qui lui permet d’accueillir des étudiants étrangers et des stagiaires en difficulté. « Ils découvrent la profession, posent des questions. Ça me permet de remettre ma pratique en question, de ne pas faire les choses par habitude. Grâce aux stagiaires, je dois illustrer ce que je fais et pourquoi je le fais », raconte-t-elle avec une étincelle dans les yeux. On voit bien que de recevoir des étudiants l’allume dans son travail.

Elle aime aussi transmettre sa passion de la profession par l’acquisition de compétences très pratiques. « Les étudiants doivent relier la théorie à la pratique. Ça m’oblige à le faire aussi. » Lorsque les étudiants l’accompagnent, elle les laisse expérimenter, prendre le patient en charge sous sa supervision. Pour elle, donner l’occasion aux étudiants d’être en contact direct avec les patients, d’échanger avec eux est essentiel à leur formation.

Un travail satisfaisant

Josée aime développer une relation à long terme avec les patients, les voir reprendre une certaine autonomie ou la maintenir avec les années. D’ailleurs, sa présence au centre de jour lui permet de voir les patients régulièrement. « Je vois les gens à chaque semaine. On fait plein d’activités manuelles, artistiques. C’est une façon de développer une relation soutenue. » Le jour de ma visite, Josée Simard a décortiqué toutes les étapes pour bricoler une jarre à biscuits décorée pour la Saint-Valentin. Les patients allaient donc non seulement décorer la jarre à biscuits, mais aussi cuisiner les biscuits. Un cadeau que les patients avaient déjà hâte de donner à leur famille.

Elle possède deux postes avec deux tâches assez différentes : « trois jours en soutien à domicile avec des clients qui ont des déficiences physiques, deux jours en centre de jour en déficience physique ». Le soutien à domicile permet de côtoyer différentes clientèles alors que le centre de jour regroupe principalement des personnes âgées en perte d’autonomie physique.

La mère de trois grands enfants a repris le travail à temps complet alors que son dernier est au secondaire. Aimant voyager, elle a aussi été une thérapeute voyageuse aux États-Unis et au Canada anglais et ergothérapeute deux ans en Afrique avant d’avoir ses enfants.

Une reconnaissance méritée

Plusieurs qualités ont été reconnues autant par ses collègues, ses stagiaires et par l’Université de Montréal, notamment des stratégies d’accompagnement adaptées, son grand sens de l’écoute, son ouverture et sa disponibilité pour l’accueil de stagiaires ayant des besoins particuliers (stagiaires internationaux, remise de stage). C’est la raison pour laquelle l’Université de Montréal a nommé sa candidature à ce Prix d’excellence qu’elle a reçu à Vancouver.

Qu’est-ce que l’ergothérapie?

Chaleur accablante:Un avis de chaleur accablante est émis lorsque : la température de l’air atteint ou dépasse 30oC et que l’indice humidex (température et taux d’humidité combinés) atteint ou dépasse 40 oC.

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