De jeunes chercheurs nous prouvent que la science, c’est moins compliqué qu’on ne le pense.
Derrière les soins et services prodigués aux usagers se cachent des années de recherche, de tests et d’analyse pour offrir des traitements efficaces et sécuritaires. Saviez-vous que, chaque année, notre CIUSSS accueille plus de 350 étudiants engagés dans une gamme variée d’activités, allant de la recherche fondamentale à la recherche clinique?
Ces recrues sont soutenues par 85 chercheurs et plus de 165 professionnels de chez nous pour approfondir leurs connaissances.
Ces jeunes chercheurs apportent un regard nouveau et travaillent sur des projets innovants qui ont attiré l’attention de Caroline Lamarche, responsable de l’unité d’immunothérapie de l’axe de néphrologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) et chercheuse au Centre de recherche HMR.
Caroline leur a lancé un défi via le concours Science POP : rendre accessible et engageant leur travail de recherche.
C’est dans ce contexte qu’en septembre dernier, on m’interpellait pour faire partie du jury de compétition interne de vulgarisation scientifique. Grande passionnée de recherche que je suis, j’ai immédiatement accepté.
Qu’est-ce que Science POP?
Science POP est un concours qui a été élaboré par l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM). Pour cette deuxième édition du concours, trois volets étaient au programme : vulgarisation, média et santé durable.
Pour le premier défi, les participants doivent présenter en cinq minutes leur projet de recherche dans un langage simple et clair, sans pour autant trahir les concepts scientifiques alors que les participants au défi média doivent réussir à capter l’attention de leur auditoire.
À partir d’un communiqué de presse et d’une présentation de deux minutes, les jeunes chercheurs doivent susciter l’intérêt du public et démontrer la pertinence de leur sujet.
Les participants du défi santé durable doivent, eux, présenter une initiative personnelle qui témoigne de leur participation à une science engagée.
De retour sur les bancs de l’école
L’objectif de nos jeunes scientifiques? Remporter le concours local afin de représenter le CIUSSS-EMTL à la grande finale provinciale.
Sept étudiants à la maîtrise ou au doctorat se sont donc partagé la scène de l’amphithéâtre du Pavillon J.A.-DeSève.
Les étudiants nous ont tous démontré leurs talents de vulgarisateurs et de communicateurs afin de nous convaincre qu’il devait représenter le CIUSSS lors de la grande finale.
Mes derniers cours de sciences ne datent pas d’hier et même si je savais que l’événement visait la vulgarisation scientifique, je craignais que les références ou les concepts ne soient partis de ma mémoire.
Pour m’accompagner dans les délibérations se trouvaient deux jeunes chercheurs et anciennes participantes au concours ainsi qu’une représentante du grand public.
Au fil de la compétition, mes épaules sont retombées et j’ai pu me laisser imprégner par leurs présentations. J’étais impressionnée de l’effort qu’ils faisaient pour rendre accessible à tous une notion complexe.
Des présentations captivantes
Les jeunes chercheurs ont fait preuve d’une grande pédagogie pour les expliquer et ont trouvé des analogies frappantes qui permettaient de bien comprendre l’importance de leur projet de recherche.
Une analogie qui m’a marqué est celle de l’une des participantes qui a illustré le caractère envahissant du cancer à l’aide d’un exemple connu du quotidien : une pelouse avec des pissenlits.
Grâce aux présentations des étudiants, j’ai eu la chance d’en apprendre plus sur les cancers, dont celui du sang, ainsi que sur les maladies rénales.
Cette activité ludique m’a permis de découvrir d’une autre manière certains de nos axes d’excellence.
J’ai eu un aperçu du travail de nos scientifiques et qui sait, peut-être d’une future découverte scientifique?
Les 21 et 22 novembre derniers, deux finalistes ont représenté le CIUSSS-EMTL avec distinction.
Pour le défi vulgarisation, Nicolas Valentini, doctorant en Microbiologie et Immunologie, a abordé l’impact des maladies rénales sur le cœur et la raison pour laquelle il est nécessaire de s’y attarder.
Quant au défi média, Djazia Haferssas, doctorante en pharmacologie, a expliqué que la protéine FLT4 jouait un rôle encore méconnu dans le cancer du rein et qu’en ayant une meilleure compréhension de ce dernier, la science pourra développer de nouveaux traitements.
Pour voir le classement final, consultez notre encadré.
LES VAINQUEURS DE LA DEUXIÈME ÉDITION DE SCIENCES POP
DÉFI VULGARISATION
Première place — Prix du Scientifique en chef
Gabriel Blanco Gomez, Doctorant en neurosciences — Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM)
Deuxième place — Prix Jacques-Genest et prix du public
Alexis Perreault, Doctorant en immunologie — Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)
DÉFI MÉDIA
Première place — Prix du Scientifique en chef
Hannah Derue, Doctorante en neurosciences — Centre de recherche en biologie structurale (CRBS)
Deuxième place — Prix Jacques-Genest
Jana Totzek, Doctorante en santé mentale — Centre de recherche Douglas
Prix du Public
Perrine Coquelet, Doctorante en neurosciences — Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CR-CHUM)
DÉFI SANTÉ DURABLE
Première place — Prix du Scientifique en chef et Prix du Public
Aurélien Ramos, Étudiant à la maitrise en sciences de la réadaptation — Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (Cirris)
Bravo aux participants et longue vie à la recherche!