Il est 16 h 30. Dans une salle du Centre de formation de l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale, quelques employés discutent avec Maria Quintana Silva, leur formatrice.
Les réponses du devoir de la semaine déroulent sur l’écran. Est-ce votre époux? Vous vivez à Montréal? Avez-vous des enfants? Les étudiants, des employés de l’hôpital, écoutent attentivement et participent aux échanges. Préposée au bénéficiaire, infirmière auxiliaire, physiothérapeute, inhalothérapeute, infirmière clinicienne. Pour ces femmes, apprendre l’italien leur permet d’offrir une sécurité supplémentaire aux patients.
Le plus utile
Pour ces employés qui travaillent quotidiennement avec la clientèle de l’hôpital, les mots les plus utiles sont les mots de politesse, mais aussi les parties du corps. C’est d’ailleurs une des premières qu’elles ont apprises dans leur cours.
Ainsi, elles peuvent communiquer avec le patient sur ses inconforts, ses douleurs, ses appréhensions. Elles remarquent que les patients sont rassurés lorsqu’ils peuvent s’exprimer dans leur langue maternelle.
Les employés de l’Hôpital Santa Cabrini comprennent très bien l’importance de tenir compte de l’aspect culturel dans les soins de santé.
Un statut linguistique spécial
L’Hôpital Santa Cabrini a une clientèle italienne importante. Au cœur de Saint-Léonard, l’hôpital dessert la communauté italienne depuis son ouverture en 1960.
À l’époque, Montréal connaissait une importante vague d’immigration italienne et le nouvel établissement était destiné à répondre aux besoins de santé de cette communauté en pleine expansion.
D’ailleurs, en 1983, l’Office québécoise de la langue française reconnaît le français et l’italien comme langues officielles à l’Hôpital Santa Cabrini et au centre Dante, CHSLD attenant à l’hôpital. Ainsi, dans l’hôpital, les affiches sont en prédominance français, et en italien. La loi québécoise protège ainsi l’unicité italienne de l’hôpital. Les cours d’italien sont devenus, au fil des ans, essentiels pour accompagner les employés à communiquer avec les usagers.