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Les lutins de la cuisine de Santa

Ça sentait déjà tellement bon dans la cuisine de l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale à mon arrivée mardi matin. Depuis 6 h 30, Enzo, le cuisinier, et son équipe, étaient à l’ouvrage pour offrir aux employés de l’établissement et du CHSLD Dante un repas de Noël digne d’un vrai festin…

8h45 : Portionner les desserts

Nathalie Fortier, chef de secteur, s’affairait à portionner les desserts : gâteau au chocolat et charlotte aux framboises et canneberges. « J’ai travaillé chez les religieuses pendant 17 ans avant de travailler ici. Il faut être méticuleux dans la cuisine! »

« Va falloir mettre ça pour venir dans la cuisine. » Et Nathalie me tend un magnifique bonnet pour couvrir mes cheveux. Il faut ce qu’il faut!

L’enjeu du matin : la vaisselle. « On a sorti les belles nappes et la vraie vaisselle. Mais on attend plus du double de repas qu’à l’habitude. Donc, il faut être prêt! », explique Nathalie.

9 h : En veux-tu des patates?

L’odeur que j’ai sentie en entrant dans la cuisine, c’était les patates parisiennes. Des vraies. 36 kilos pour être exacte. Assaisonnées, elles attendent leur tour dans le four pour être rôties à point.

9 h 30 : Une attention qui fait toute la différence

Si les 350 mini-tourtières sortaient du congélateur, le simple fait de les badigeonner d’oeufs battus leur donnera une couleur dorée. Faut quand même prendre le temps de donner ce coup de pinceau!

Les légumes, congelés aussi, ont pris un bain d’eau chaude, pour commencer.

Enzo trouvait le temps de répondre à mes questions en faisant des blagues. Qu’est-ce qu’on mange chez les Italiens le 24 décembre? « Du poisson et des fruits de mer. Le 25, c’est des pâtes au four, comme une lasagne. » On est loin de la traditionnelle dinde québécoise!

9h45 : Un p’tit drink avec ça?

L’équipe a préparé 55 litres de punch. Il faut maintenant les verser dans des coupes et mettre le reste dans des contenants pour faciliter la distribution.

Même si tout le monde est affairé, l’ambiance est agréable. Le stress de mettre le repas en place pour 11 h ne semble pas être un obstacle pour mettre du plaisir à l’ouvrage.

10h : C’est le temps de goûter

Enzo sort une casserole du four pour vérifier la cuisson. C’est le moment du verdict. J’ai droit aussi à une bouchée. Tendre et juteux, ce qu’on cherche pour un morceau de poulet!

Mais ça prend du vert! « As-tu quelque chose de vert pour que ça fasse Noël dans la casserole? », demande Enzo. Et on se remet à la tâche pour couper persil et échalotes.

10 h 30 : Faut mettre ça beau

Parce qu’on mange aussi avec les yeux, chaque détail en vaut la peine. On ajoute ainsi le mélange d’herbes fraîches aux casseroles. On les transporte ensuite dans les réchauds de la cafétéria. Le temps commence à presser pour arriver à débuter le service à 11 h!

Pendant ce temps, dans la cafétéria, on place les nappes. « Quand je travaillais chez les Soeurs, il fallait mesurer la distance entre les ustensiles avec une règle », se souvient Nathalie Fortier en souriant. « C’était des femmes très méticuleuses. »

On met les légumes à sauter avec huile, ail et épices. La magie s’opère… Ça sent tellement bon!

10h55 : Tout est prêt

La dernière heure était une course contre la montre. Mais chacun a gardé le sourire. On met les derniers préparatifs. Le menu est inscrit sur le tableau à l’entrée de la cafétéria. Les gestionnaires arrivent pour prêter mains fortes pour le service.

La file d’attente s’allonge dès les premières minutes du service. Il était attendu ce diner spécial! Enzo et son équipe peut être fière du travail accompli!

Et un salut tout particulier à l’équipe qui devra faire la vaisselle!

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