Je suis Paquito Bernard, professeur en sciences de l’activité physique à l’UQAM et chercheur au Centre de recherche de l’IUSMM.
Cela fait 10 ans que je me pose cette question. Durant toutes ces années, j’ai appris plusieurs choses que je vous partage.
Se mettre à bouger pour se sentir mieux n’est pas facile et n’est pas qu’une question de motivation
Pour être mieux dans sa peau, il faut choisir une activité qui nous fait plaisir ou qui nous semble utile.
- Marcher en appelant un ami.
- Laisser la déneigeuse au garage pour faire chauffer la pelle.
- Ou encore le gym à la maison ou le vélo d’hiver.
Mais cela ne plaît pas à tout le monde.
Au premier confinement, j’ai essayé de me mettre à la danse en ligne à cause des Cowboys Fringants. Je vous confirme que je ne suis définitivement pas doué, mais j’ai bien ri.
Ressentir plus de bien-être psychologique ou diminuer son anxiété?
Avec un peu d’activité physique sans nécessairement se pousser à fond, c’est faisable. Autrement dit, prendre une marche avec son enfant plusieurs fois dans la semaine, c’est déjà garantir les bénéfices pour vous deux. Vous pouvez en faire plus si vous souhaitez obtenir plus d’effets, mais toujours en gardant votre rythme.
Quand j’aborde cela avec les étudiants, de futurs kinésiologues, je parle d’ « intensité plaisir ». Je leur présente des études qui montrent que rester à une « intensité plaisir » entraîne des bénéfices un peu moins rapidement, mais qui durent plus longtemps.
La pandémie accentue le temps que l’on passe assis ou allongé
Nos études montrent que même si vous avez l’habitude de bouger, vous retirez moins de bénéfices lorsque vous restez sans bouger longtemps. Au travail, je me suis installé un petit logiciel libre qui me rappelle régulièrement de prendre une pause de 30 secondes, quand mes réunions en visioconférence s’éternisent. Un exemple simple, je pose mon ordinateur sur une étagère.
Peu importe votre niveau d’activité physique ou votre santé physique, bouger régulièrement, deux à trois fois semaine pour environ 30 minutes, aide à se sentir mieux dans notre tête. Comme les chercheurs ont parfois de drôles de loisirs, nous nous sommes amusés à comparer les effets de la thérapie cognitive et comportementale versus des programmes d’activité physique en lisant tout ce qui était disponible.
Devinez-quoi?
Nous n’avons pas trouvé de différences entre les deux. Autrement dit, ces deux stratégies (thérapie et programme d’activité physique) semblent aussi efficaces l’une que l’autre.
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