img-logo-QcCIUSSS-2-02@2x

Accepter le chaos

C’est une période de grandes incertitudes qui bouscule nos vies, notre quotidien. Le stress du travail, l’anxiété de la propagation… Pour nos chercheuses sur le stress et l’anxiété, c’est un bon moment pour apprendre à accepter le chaos.

Marie-France Marin, chercheure et docteure en neurosciences au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal donne quelques trucs. «C’est normal d’être stressé dans la situation actuelle. C’est quelque chose de nouveau pour notre cerveau. Être stressé, avoir des inquiétudes, c’est normal. Mais si on commence à avoir des symptômes liés à ce stress qui sont prenants et qui perdurent dans le temps, c’est là qu’on devrait s’inquiéter.»

Qu’est-ce qui est normal?

Elle mentionne par exemple l’insomnie. Si le manque de sommeil vous empêche de fonctionner, c’est un signe d’un stress qu’il faut investiguer davantage. Un autre comportement extrême est celui d’avoir peur de sortir, même pour aller porter les poubelles au chemin. «Ce sont des comportements qui sortent de la normalité.»

Pour chasser l’inquiétude, elle propose quelques actions bien concrètes.

  • S’allouer du temps pour s’informer de sources fiables
  • S’allouer du temps pour faire autre chose et décrocher
  • Ne pas nier la gravité de la situation
  • Faire des choses qu’on n’a pas le temps de faire en temps normal
  • Mettre en place une nouvelle routine
  • Accepter que le travail ne sera pas dans les heures habituelles
  • Être flexible dans la routine qu’on s’est donnée

Elle rappelle aussi de rester connectés avec les personnes âgées de notre entourage. «Leur cerveau réagit plus fortement aux facteurs de stress et avoir un entourage présent est un facteur de protection du stress.»

Manifestations liées au stress et à l’anxiété

Physique Psychologique et émotionnel Comportemental
• Maux de tête, tensions dans la nuque, problèmes gastro-intestinaux, etc.
• Difficultés de sommeil
• Diminution de l’appétit
• Diminution de l’énergie, sensation de fatigue
• Inquiétudes et insécurité en lien avec le virus
• Sentiment d’être dépassé par les événements, impuissance
• Avoir un discours intérieur n’étant pas toujours le reflet de la réalité
• Vision négative des choses ou des événements quotidiens
• Présence de sentiments de découragement, d’insécurité, de tristesse, de colère
• Difficultés de concentration
• Irritabilité, agressivité
• Pleurs
• Isolement, repli sur soi
• Difficulté à prendre des décisions
• Augmentation de la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments

Ce tableau vient d’une fiche du ministère de la Santé et des Services sociaux sur le stress, l’anxiété et la déprime associés à la COVID-19.
À garder proche, juste au cas!

Si vous sentez que vous avez besoin d’aide, n’attendez pas.
Le PAE peut vous aider.
1-800-361-2433

D’autres ressources:

Personnel de santé : comment faire face au stress de la COVID-19
Chronique de Sonia Lupien

COVID-19: Quand on peu de stress devient nécessaire
Sonia Lupien

Boite à outils pour le personnel de la santé sur la gestion du stress en temps de quarantaine
Psychopap

COVID-19 et santé mentale – Quelques conseils pour réduire l’anxiété
Association de médecins psychiatres du Québec

Coronavirus (COVID-19) : conseils psychologiques et informations au grand public
Ordre des psychologues du Québec

Topos COVID-19 pour le personnel du CIUSSS : Retrouvez les développements du jour sur l’intranet ou de l’extérieur du CIUSSS via Extranet, sous l’onglet : CIUSSS > COVID-19  > TOPO | COVID-19

Vous pourriez aussi aimer

Une unité mère-enfant revitalisée 

C’est une importante étape franchie pour l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR)! On inaugurait, le 19 octobre dernier, son Unité mère-enfant modernisée. Aujourd’hui, Alexandra se livre à nous sur son implication aux premières loges dans ce projet d’envergure.   Voilà plus de deux ans qu’Alexandra partage son temps et ses efforts entre le roulement (...)

«Vous nous manquez»

C’est le message que voulaient transmettre les équipes aux bénévoles engagés dans notre organisation pour souligner la semaine de l’action bénévole. Après un an sans eux, le manque de contacts humains et bienveillants des bénévoles se fait sentir. Les bénévoles sont partout dans nos installations, en milieu hospitalier et dans (...)

Voir ce nouveau quotidien avec des yeux d’enfant

Mon nom est Julie Leclerc. Je suis professeure au département de psychologie de l’UQAM et chercheuse au Centre de recherche de l’IUSMM. Dans notre étude Grandir pendant la pandémie, mes collègues Marie-France Marin, Geneviève Gariépy et moi-même avons remarqué que les enfants du primaire avaient une bonne capacité à s’adapter (...)