img-logo-QcCIUSSS-2-02@2x

Colombe, première paire aidante

Leur présence est un atout de taille. Depuis de nombreuses années, l’IUSMM compte des pairs aidants, des pairs aidants famille et accueille également des stagiaires.

« Le pair aidant est un membre du personnel dévoilant qu’il vit ou qu’il a vécu un problème significatif de santé mentale (savoir expérientiel), et dont les attitudes, les aptitudes personnelles et la formation en font un modèle de rétablissement positif autant pour les soignés que pour les soignants. »

Plan d’action en santé mentale 2015-2020

La parole est donnée à Colombe St-Louis, paire aidante employée du CIUSSS, et à Simon Longpré, pair aidant contractuel de la Société québécoise de la schizophrénie. Grâce à leur expérience vécue de la maladie, ils tissent des liens privilégiés avec les usagers, patients, résidents, ainsi qu’avec les équipes de soin de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Le témoignage de Simon sera publié la semaine prochaine.

Colombe St-Louis

Je m’appelle Colombe St-Louis. Je suis pionnière paire aidante certifiée depuis 2008 et auteure du livre «Entre mes psychoses – Survivre» disponible sur BouquinBec.

Je suis paire aidante parce que j’aime le monde et je veux humaniser les services en santé mentale. Un pair aidant fait de la relation d’aide, de l’écoute active. Il redonne espoir, l’espoir de se rétablir. Il aide ses pairs à développer des stratégies pour mieux gérer ses symptômes, prévenir la rechute et développer un projet de vie.

Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est de mettre de l’avant mon savoir expérientiel en partageant la souffrance de mes pairs. Je les aide à reconstruire leur vie et à réaliser leurs rêves. Par exemple, une de mes paires m’a dit : « Colombe, tu as fait plusieurs psychoses. Pourtant, tu as réussi tes études universitaires et tu travailles. Moi, j’ai vécu une seule psychose et je ne fais plus rien, alors je vais aller m’inscrire à l’université. »

Une autre de mes pairs m’a confié que, grâce à la lecture de mon livre, elle ne s’est pas suicidée. Plus tard, atteinte d’un cancer, je l’ai accompagnée jusqu’à l’hôpital. Après sa mort, ses proches m’ont dit que chacune de nos rencontres lui apportait bien-être et sérénité.

Mon métier de paire aidante donne un sens à ma souffrance passée.

Un plus dans l’équipe

«Colombe fait entièrement partie de mon équipe du PSIC (Programme de soutien et d’intervention clinique), au même titre que tous les autres professionnels. Elle fait une réelle différence auprès des usagers et des membres de l’équipe. Les usagers la réclament. C’est super important et bénéfique pour eux d’avoir un modèle positif de rétablissement, une source d’espoir, malgré un trouble sévère.»

Lucie Blanchette, chef de service fluidité à l’hébergement

Vous pourriez aussi aimer

Ceux qui tuent le virus

Ils sont des héros. Leur travail quotidien a été bouleversé depuis la pandémie. Ils travaillent désormais à garder les lieux de santé sécuritaires pour les patients et les employés. Portraits d’employés en hygiène et salubrité. Avant la pandémie, Stéphanie Boucher travaillait au 8e étage à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Depuis quelques semaines, (...)

Dave Morissette parle du suicide pour sauver des vies

Pour Dave Morissette, la journée de prévention du suicide a pris un tout nouveau sens après le décès de son frère. C’est ainsi qu’il sera en conférence avec Simon Laliberté, psychologue et conseiller cadre à la Direction des services multidisciplinaires et responsable du comité prévention du suicide de notre CIUSSS, (...)

Des premiers soins psychologiques au Stade

Au site de vaccination à haut volume au Stade olympique, des sentinelles veillent à la santé psychologique de la population. J’ai rencontré deux de ces sentinelles dans le local réservé aux premiers soins psychologiques. «La Croix-Rouge est là, les aides de service et le personnel de la vaccination sont aussi (...)