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Délestée aux soins intensifs et y rester

La première vague de la pandémie a changé la vie de chacun des travailleurs de notre organisation. Et pour certaines, comme Marie-France Mondor, ç’a été une occasion de revoir son plan de carrière comme infirmière!

Infirmière à la salle d’accouchement pendant 14 ans, Marie-France venait tout juste de se retrouver au bloc opératoire. Assignée à la salle de réveil depuis un an, elle s’est portée volontaire pour soutenir l’équipe régulière des soins intensifs pendant la première vague. «J’avais déjà essayé les soins intensifs pendant trois semaines avant. Mais j’ai obtenu un poste au bloc opératoire, alors c’est là que je suis allée», explique-t-elle.

Forcée par la pandémie

Selon elle, s’il n’y avait pas eu de pandémie, elle serait encore au bloc opératoire. Elle attendait une opportunité pour travailler en salle d’opération. Mais la pandémie en a décidé autrement.

Après une formation précipitée, elle s’est retrouvée aux soins intensifs pendant plusieurs mois. «Le personnel a été très accueillant et patient. J’ai senti que je faisais vraiment partie de leur équipe.» Et son expérience de délestage a été tellement positive qu’elle a décidé de rester.

La crainte de l’inconnu

Si le délestage au départ apportait son lot de craintes, Marie-France a rapidement été rassurée. «J’avais peur de comment les leaders des soins intensifs allaient juger notre travail, vu qu’on devait faire le même sans la formation de plusieurs mois. Mais on a tout de suite senti qu’ils étaient contents de nous voir. Il y avait une belle ouverture.»

Ainsi, après le délestage dû à la COVID-19, cinq infirmières ont fait le choix de rester aux soins intensifs. «On a pris en considération qu’on avait été sur le terrain même si on n’avait pas la formation. On a toujours été accompagné et on a pu poser toutes les questions pour apprendre le travail plus spécifiques aux soins intensifs.»

L’expérience d’une vie

Marie-France considère son délestage aux soins intensifs comme l’expérience d’une vie. «En espérant que ça n’arrive plus ce genre de pandémie… Mais c’était vraiment intéressant de voir ce qui se passait. Ç’a m’a fait voir autre chose aussi. J’ai pu sortir de ma zone de confort et réalisé que j’aimais les soins intensifs.»

Si elle avait un message à donner aux infirmières qui seront délestées, Marie-France croit que c’est important de dire que ce n’est pas permanent. «Il faut vivre au jour le jour. Ça été mon moyen de défense pendant la première vague. C’est une expérience qui a amélioré mes connaissances et ma pratique en tant qu’infirmière, peu importe où je vais pratiquer à l’avenir.»

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