En février dernier, le Fil vous présentait le fonctionnement du nouveau service de grossesse à risque élevé à domicile (GAREDO). Depuis ce temps, le projet démontre des résultats des plus prometteurs et ce, tant sur la qualité que la sécurité des soins. En voici le bilan !
Bien surveillée, à la maison
Menace de travail préterme, prééclampsie, troubles placentaires… Dans plusieurs régions, les femmes qui présentent ces conditions sont inévitablement hospitalisées. « Certaines patientes doivent rester des mois à l’hôpital, souvent loin de leur famille. C’est très difficile pour elles » affirme Émilie Lavallée, conseillère-cadre en soins infirmiers — volet mère-enfant. Sur notre territoire, à la suite d’un premier épisode d’hospitalisation, certaines de ces patientes peuvent poursuivre leur surveillance étroite à la maison. « Cet accompagnement à domicile permet aux femmes d’éviter l’isolement en demeurant près des personnes qui leur sont chères, dans le confort de leur foyer », ajoute Émilie.
Un bilan très positif
Maude Lemieux, conseillère en soins infirmiers pour le continuum naissance, est fière du projet GAREDO qui, en plus de susciter la satisfaction des patientes, fait grandement ses preuves quant à la sécurité des soins. « Les critères d’admissibilité demeurent très encadrés. À cet égard, les femmes qui ont eu recours au GAREDO se sont senties bien accompagnées et en confiance », affirme-t-elle. D’ailleurs, les patientes disposent d’un accès 24 h/24 et 7 jours sur 7 aux équipes de soins, que ce soit l’équipe GAREDO ou la salle d’accouchement. « Les trajectoires de communication sont très claires. Les sondages démontrent que les femmes enceintes savent très bien à qui se référer en cas de doutes ou de problèmes », renchérit Maude. Au final, elles se disent bien informées et surtout, se sentent en sécurité, même à domicile.
Voir plus loin
Cette volonté d’améliorer et d’innover quant à la qualité des soins offerts aux femmes dont la grossesse est évaluée à risque a été reconnue ! En effet, le projet est désigné comme un bon coup de l’Agrément. Ainsi, puisque la GAREDO fait largement ses preuves, pourquoi ne pas en faire bénéficier davantage de femmes ? Des travaux sont justement en cours afin d’élargir les critères d’admissibilité au service. De plus, des outils numériques pourraient éventuellement être disponibles aux patientes. À l’heure actuelle, un journal de suivi des symptômes en format papier doit être rempli par la patiente. Celle-ci doit, par exemple, évaluer si son bébé bouge bien, indiquer si elle présente des saignements, etc. Pour remplacer cet outil, un algorithme virtuel pourrait être déployé dans l’avenir. La patiente n’aurait donc qu’à remplir le questionnaire via son ordinateur ou son téléphone, pour ensuite connaître la conduite recommandée instantanément.
Un projet inspirant
Maude et Émilie constatent avec enthousiasme les retombées positives de la GAREDO sur les patientes du territoire. Celles-ci espèrent que le projet sera étendu à l’ensemble du Québec. Ainsi, davantage de femmes à la grossesse évaluée à risque pourraient vivre l’attente de leur poupon de façon plus sereine, entourées de leur famille.