img-logo-QcCIUSSS-2-02@2x

Éducateurs spécialisés au CIUSSS-EMTL : incursion en CLSC

Ils travaillent sur différents sites du CIUSSS, auprès de clientèles spécifiques aux besoins variés. Au journal Le Fil, durant trois semaines d’affilée, ils racontent en quoi consistent leurs interventions quotidiennes et comment leur métier d’éducateur spécialisé les comble. Aujourd’hui, on s’arrête en CLSC.

À la rencontre de Marie-Ève et Simon

Marie-Ève Bouchard et Simon Tessier-Charbonneau font partie de l’équipe mobile Crise-Ado-Famille-Enfance (CAFE). À titre d’éducateurs spécialisés, ils travaillent en CLSC : elle, à celui de Saint-Michel, et lui, à celui d’Hochelaga-Maisonneuve. Mais il ne s’agit là que de leur port d’attache ! Pour créer un lien qui leur permettra de bien les accompagner, ils vont à la rencontre des jeunes de 0 à 18 ans là où ils se trouvent : dans les garderies, les écoles, à la maison et même dans les parcs, l’été.

Éducation spécialisée et contexte de crise

Le contexte de crise tend vers l’action-réaction plutôt que vers la prévention. Dans les circonstances, leadership, adaptabilité, écoute, empathie et flexibilité (encore plus en situation pandémique !) sont les maîtres mots des éducateurs spécialisés. Leurs interventions impliquent bien sûr les parents, les proches et les frères et sœurs. Elles s’échelonnent sur 12 semaines, à raison de deux à trois rencontres hebdomadaires.

Une vocation d’aide

Quand ils en parlent, on voit tout de suite que Simon et Marie-Ève sont passionnés par leur travail, qu’ils pratiquent respectivement depuis 15 et 6 ans. Un travail qui n’est en rien routinier, qui leur laisse une grande latitude d’action, qui est valorisant à souhait et qui leur permet d’aborder les situations différemment suivant les acteurs impliqués et les problématiques vécues. « J’ai toujours été attirée par la relation d’aide, se remémore Marie-Ève. Je souhaitais faire une différence dans le quotidien des gens. Et maintenant que je suis éducatrice spécialisée, ce que j’aime surtout, c’est de pouvoir aider toute une famille plutôt qu’un simple individu », confie-t-elle. Simon abonde dans le même sens. « Nos interventions sont concrètes : on accompagne les familles de façon à ce qu’elles retrouvent leur équilibre, explique-t-il. Les jeux, les évaluations, les routines et les plans de sécurité qu’on met en place, de concert avec elles, permettent d’empêcher qu’une situation dégénère et que des placements hors du milieu soient nécessaires. »

Des éducateurs facilitateurs

Simon voit le métier d’éducateur un peu comme celui d’un facilitateur. « On se construit un gros coffre à outils au fil de notre pratique grâce, entre autres, à la recherche, à la consultation de collègues, à la formation continue et au codéveloppement, explique-t-il. Mais il faut voir avec chacune des familles quels outils ou quelles stratégies sont plus à même de se coller à leur contexte et de les aider concrètement. Ce doit toujours être une démarche collaborative, un partage », précise Simon. Marie-Ève ajoute qu’au CAFE, l’accompagnement des parents est clé. « On suggère des idées, et on prend soin de valider ensuite si ça fonctionne ou s’il convient plutôt d’ajuster les choses, conclut-elle. Et ce suivi est vraiment rassurant et aidant en situation de crise. »

Coup de chapeau aux éducateurs spécialisés du CIUSSS-EMTL, ces experts tout-terrain qui partagent le vécu de nos usagers, à même leur milieu de vie, afin de les aiguiller de façon concrète et personnalisée. La semaine prochaine, pour clore sa série sur les éducateurs spécialisés, Le Fil explore le travail réalisé dans une résidence transitoire qui héberge des usagers souffrant de troubles de santé mentale.

Vous pourriez aussi aimer

Une douzaine d’yeux dans le frigo

La passion d’une profession se transmet parfois de génération en génération. C’est ce qui est arrivé à Dre Francine Mathieu-Millaire, neuro-ophtalmologiste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Dre Mathieu-Millaire est un témoin privilégié de l’évolution de la science des yeux. Son grand-père, Charles Théodore Mathieu, était ORLO (oto-rhino-laryngologiste-ophtalmologiste) à l’Hôpital Saint-Luc. Son père, (...)

Peindre ses sourires sur les murs

Peintre à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal depuis près de trois ans, Martine Parent était auparavant assistante dentaire. Minutieuse et heureuse dans son travail au sein d’une équipe masculine, Martine m’a parlé de son travail… À quoi ressemble ton quotidien? Le matin, on se rejoint, tous les collègues (...)

Il était une fois… 43 années de service à Santa Cabrini

Le 10 février dernier, après 43 années de service, Stéphane accrochait son uniforme de préposé aux bénéficiaires. Pour Le Fil, il revient aujourd’hui sur son parcours. Le 3 novembre 1980, Stéphane franchit pour la première fois, en tant que membre du personnel, l’entrée de Santa Cabrini Ospedale. Cette journée, il (...)