La première vague de COVID-19 a mis la hache dans les activités de bénévolat dans les installations de notre organisation. Avec un peu de recul, les trois responsables des bénévoles doivent maintenant repenser le bénévolat en milieu hospitalier.

Les bénévoles ont quitté le 13 mars officiellement. «Même si, depuis le début de la semaine, plusieurs bénévoles avaient préféré ne pas venir à l’hôpital», précise Nilda Morales, technicienne en gestion des bénévoles à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

À l’IUSMM, certaines activités bénévoles ont pu continuer pendant la première vague. «La clinique d’impôt a même augmenté ses services. Habituellement, la dame fait les impôts d’environ 200 usagers. Cette année, il y a eu 420 demandes et l’année n’est pas terminée», surprend Céline Béland, agente de gestion du personnel à l’IUSMM. Le magasin dépannage a aussi été la seule façon pour certains usagers de trouver des biens essentiels pendant la première vague.

Il y a aussi l’animalerie. «Il fallait continuer de prendre soin des animaux, même pendant le confinement. La Fondation de l’IUSMM nous a aidé à continuer en fournissant la nourriture pour les animaux. Une vingtaine de bénévoles ont pris soin des animaux même si les ateliers avec les usagers n’étaient plus disponibles. Les animaux s’ennuient de se faire câliner…», constate Céline.

Nilda précise que les tricoteuses de bonnets pour les bébés de la maternité et de tuques pour les femmes atteintes de cancer ont aussi continué leur travail pendant la pandémie.

Garder le contact

Même si les bénévoles ne peuvent pas se rendre à l’hôpital, les trois femmes gardent le lien avec les habitués. «C’est important de garder un lien avec eux. Ils sont souvent isolés et les activités de bénévolat donnent un sens à leur vie», explique Josée Colette, agente de gestion de personnel à l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale.

Nilda ajoute «J’ai gardé un lien avec les bénévoles parce qu’on croit à l’importance du bénévolat à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. C’était important de les garder informés pour quand les activités allaient reprendre», explique celle qui a été délestée pendant deux mois en CHSLD.

Reprise des activités

En juin, un plan de relance a été mis en place pour les activités de bénévolat. «On a des bénévoles à la Clinique Chauveau. Ils assemblent les sacs de prélèvement et accueillent les usagers au dépistage», explique Nilda. «Il a fallu s’adapter, se recycler», pense Josée Colette.

D’ailleurs, plus de 60% des bénévoles en milieu hospitalier ont plus de 70 ans, ce qui amène aussi des questionnements pour protéger ces bénévoles et leur milieu de vie. «Les retraités sont les plus représentés dans les bénévoles. Pour reprendre les activités de bénévolat, il faut que quatre éléments soient alignés: l’accord de la PCI (prévention et contrôle des infections), l’accord des secteurs qui accueillent les bénévoles, la formation en prévention et contrôle des infections et, bien sûr, l’accord des bénévoles eux-mêmes», explique Josée Colette. Un alignement de planètes qui n’est pas si simple à obtenir.

Faire la différence

Maintenant que les planètes sont alignées, des activités bénévoles peuvent reprendre, mais pas de la même façon. «Les crises permettent d’ouvrir vers d’autres horizons», lance Céline. Ainsi, des escouades de décorations de Noël seront lancées sur les unités. Il y aura aussi des conversations amicales par téléphone pour les usagers qui voudraient avoir de la compagnie.

D’ailleurs, l’accueil du personnel peut vraiment faire la différence dans l’expérience d’un bénévole. «Agir avec bienveillance malgré la fatigue du marathon garde tout le monde engagé pour prendre soin des usagers», mentionne Josée Colette, ajoutant que les bénévoles peuvent faire la différence dans le travail des employés. «Tout le monde a besoin de tout le monde pour passer au travers cette crise.»

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