Preparation des vaccins contre la COVID-19

La journée commence tôt pour Isabelle, assistante technique senior en pharmacie (ATP) et chef d’équipe en préparation stérile à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Depuis la réception des premières doses de vaccins contre la COVID-19, elle et ses collègues se relaient pour préparer les doses de la journée.

Il est 7h30 lorsque j’entre dans le local réservé à la conservation des vaccins contre la COVID-19. L’immense congélateur ronronne à -73 degrés Celcius d’un côté. De l’autre, Isabelle s’affaire déjà à préparer les seringues de diluant de chlorure de sodium pour son deuxième lot de fioles. «Chaque fiole peut faire cinq ou six doses de vaccin. Il faut 0,3 ml de vaccin, dilué dans 1,8 ml de chlorure de sodium 0,9 % sans agent de conservation, fourni par le fabricant», explique Isabelle.

Elle était déjà à son deuxième lot de préparation. Elle est entrée au travail à 6h30 pour préparer les doses pour les rendez-vous de vaccination de 7h. Quelques jours par semaine, la vaccination débute tôt pour le personnel qui travaille de nuit.

La méthode demande une minutie impressionnante. Il faut tout désinfecter: chaque fiole de vaccin, chaque fiole de chlorure de sodium, en plus d’utiliser une aiguille stérile à usage unique pour chaque dilution. Mais Isabelle et ses collègues sont habituées à la précision et aux procédures pour assurer la plus grande qualité des produits pharmaceutiques.

Une fois dilué, le vaccin doit être administré dans les six prochaines heures. Pas question de gaspiller des doses! Il faut s’assurer de diluer uniquement pour les besoins des heures qui viennent. C’est la raison pour laquelle la communication avec l’équipe qui prend les rendez-vous de vaccination sur Clic-Santé est primordiale. «On demande aussi la collaboration des employés de confirmer le rendez-vous de vaccination dès que possible, et surtout, d’annuler s’ils ne peuvent pas se présenter», explique Malika Doubi, adjointe au chef du département de pharmacie de l’IUSMM.

Double-vérification

Gabrielle Langevin entre dans le local. Elle, aussi assistante technique senior en pharmacie (ATP) et chef d’équipe à l’IUSMM, vérifie le travail d’Isabelle. Elle s’assure que la quantité de diluant dans les seringues est adéquate. Ensuite, elle scelle les fioles de vaccin et appose une étiquette d’identification avec l’heure d’expiration. Un travail à la chaîne qui demande beaucoup de dextérité.

Les fioles sont alors déposées dans un contenant et livrées à la clinique de vaccination de l’IUSMM. Ensuite? «On répète le tout selon les besoins de vaccination de la journée», lance Isabelle, en riant.

Les deux se sont portés volontaires pour travailler à la vaccination. «On se sent impliqué», dit Gabrielle. «Je voulais participer à sortir le Québec de la pandémie», ajoute Isabelle.

Reste que le travail et l’engagement des ATP est essentiel pour le bon fonctionnement de la vaccination. Elles s’assurent aussi des doses dans les CHSLD et les autres ressources. «À tous les jours, les directives changent. C’est de la réorganisation constante», affirme Isabelle.

À mon départ, toutes les équipes des pharmacies du CIUSSS se réunissaient virtuellement pour rendre hommage à l’une des leur. Jocelyne a pris sa retraite à l’été dernier. À peine quelques mois plus tard, le cancer l’emporte. «Je suis certaine qu’elle serait revenue pour nous soutenir en vaccination si elle avait pu», soupire Isabelle, les yeux tristes.

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