À la croisée de plusieurs champs d’exercice – l’éducation, l’animation, la psychologie, le travail social, l’ergothérapie, etc. – l’éducation spécialisée est passionnante. Partout dans notre CIUSSS, elle se pratique auprès de clientèles diversifiées, des tout-petits aux personnes âgées, pour les aider à faire face à des difficultés d’adaptation, quelles qu’elles soient !
On compte près de 300 éducateurs spécialisés entre nos murs. Cédric et Aurélie sont du nombre. Aussi différents soient leurs univers respectifs, tous les deux sont unis par la volonté de laisser une marque positive dans la vie des usagers.
Voilà maintenant trois ans que Cédric partage le quotidien des usagers vivant avec de la toxicomanie, dans les Unités de traitement de réadaptation intensive (UTRI) de l’Institut universitaire en santé mentale (IUSMM). Admis à la suite d’un épisode psychotique, ils y passent deux années pour retrouver leur équilibre. Objectif : leur réadaptation et leur réinsertion dans la société.
« Je suis ni plus ni moins un tuteur. En leur montrant ce qu’est un bon mode de vie, je veux qu’ils poussent le plus droit possible. » Comment faire son lavage, se préparer un repas, réduire les méfaits d’une rechute ? Cédric accompagne les usagers des UTRI dans leurs activités courantes. Son travail consiste à atténuer les symptômes négatifs de leurs problématiques.
« Il faut avoir l’humilité de planter des graines lorsqu’on est avec l’usager, en sachant qu’elles ne germeront peut-être que dans quelques années, quand il sera prêt. » Cédric y croit dur comme fer, la plus grande qualité d’un éducateur spécialisé est l’humilité. Dans son approche, il valorise aussi la révélation de soi. Au besoin, il n’hésite pas à partager sa propre histoire de dépendance avec les patients. Quelle marque d’humanité !
Retard de langage ou de motricité, problèmes de sommeil, anxiété, crise situationnelle, etc. Pour les enfants et les adolescents qui présentent des difficultés et pour leurs parents, le Guichet d’Accès Intégré Jeunesse est la porte d’entrée. Avec un pied-à-terre au CLSC de Hochelaga-Maisonneuve, Aurélie est l’une des répondantes. Lors de rencontres au CLSC ou chez la famille, ou par le biais de questionnaires, l’éducatrice spécialisée a pour mandat de dresser le portrait développemental des enfants.
Une fois le bilan complété, Aurélie aide les familles à remédier aux difficultés identifiées chez leur jeune, en partageant des outils, en les dirigeant vers les ressources de la communauté ou, quand la problématique nécessite un suivi plus important, en assurant une présence à domicile.
« Il n’y a pas meilleur expert de la vie d’un enfant que son parent. » Par ses interventions, Aurélie espère redonner aux familles du pouvoir et de la confiance envers leurs habiletés parentales. « Il n’y a pas d’école pour être parent. Moi, je suis de passage dans leur vie pour les outiller. À un moment où ils ont besoin de moi, je leur donne la main et les laisse grandir à partir de là », me dit-elle, pleine de sagesse.
En cette Semaine de l’éducation spécialisée, ne manquons pas de célébrer Cédric, Aurélie et leurs consœurs et confrères ! À Émilie Varin, conseillère cadre en psychoéducation et éducation spécialisée, nous laissons le mot de la fin :
« J’aimerais remercier l’ensemble des éducateurs et éducatrices spécialisées du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal pour leur précieux travail. Vous avez un rôle essentiel au sein des équipes et faites la différence dans le quotidien des personnes que vous accompagnez. Merci de continuer d’œuvrer avec professionnalisme, engagement et créativité. »
À lire aussi :
