Détresse psychologique

C’est le message que Guillaume Routhier, directeur adjoint planification, performance et intelligence d’affaires à la Direction de la qualité, de l’évaluation, de la performance et de l’éthique ainsi que sa soeur, Josée Routhier, physiothérapeute à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, ont voulu nous transmettre en cette Journée mondiale de prévention du suicide…

Un message porteur

Sur LinkedIn, Guillaume a porté ce message le printemps dernier. Sa volonté : sensibiliser les gens aux maladies professionnelles qui peuvent mener à une détresse psychologique si souffrante que le suicide semble une option pour cesser ces souffrances. Une publication qui a touchée plus de 42 000 personnes.

Il y a deux ans plus un jour, mon frère Sylvain s’enlevait la vie. Il s’est suicidé pour mettre fin à sa souffrance. Mon frère a souffert d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) causé par une répétition d’événements stressants et intenses qu’il a vécus durant sa carrière professionnelle de policier.

J’écrivais l’an passé à pareille date : Chacun de nous vivons des deuils et des échecs à des intensités variables. Nous les vivons généralement seuls et isolés. Je vous invite à faire comme moi, c’est-à-dire à réfléchir à vos vulnérabilités, vos peines, vos déceptions, vos angoisses. Prenez ce temps d’introspection et de calme à l’intérieur des vies de fou que nous vivons. Quel est le dernier moment où vous avez perdu patience? Le dernier moment où vous vous êtes senti épuisé? Le dernier moment où vous avez choisi de vous taire? Le dernier moment où une pensée suicidaire vous est venue à l’esprit? Si vous avez répondu oui à une de ces questions, il est vital d’en parler à un confident.

Je vous souhaite donc de prendre ce temps d’arrêt, ce moment d’introspection. Prenez le temps de partager le drame de mon frère à votre conjoint, à votre famille et à vos amis. C’est en dialoguant que l’on réduit l’isolement. Sylvain, mon frère, je t’aime, pour la vie.

Personne n’est à l’abris

Particulièrement en ce temps de pandémie, Guillaume croit qu’il faut sensibiliser les gens. La détresse, ça peut arriver à tout le monde, même à quelqu’un qui a du succès professionnel et personnel. Quand j’en ai parlé sur LinkedIn, je voulais montrer que ça touche tout le monde.

Dans notre organisation, il y a une catégorie de professionnels qui est à risque, après une première vague de COVID-19 qui s’est montrée meurtrière dans certains milieux. Pour Guillaume et Josée, la sensibilisation à la détresse est particulièrement importante cette année. Les gens ne sont pas portés à demander de l’aide. Mais l’aide est là, disponible pour eux. Le PAE, la ligne psychosociale COVID sont des outils. Mais nous pouvons tous aussi devenir le confident de quelqu’un.

Parler du suicide est déjà une façon de sensibiliser qu’on peut tous faire.

LE PROGRAMME D’AIDE AUX EMPLOYÉS (PAE) PEUT VOUS AIDER EN PÉRIODE DIFFICILE
1 800 361-2433

LIGNE SUICIDE ACTION MONTRÉAL
1-866-APPELLE

COMMENTPARLERDUSUICIDE.COM

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