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La zone tampon pour protéger les résidents

Zone tampon - Journal Le Fil

Au CHSLD Joseph-François-Perreault, la zone tampon a accueilli de nombreux résidents venant de différents milieux de vie du territoire après un séjour à l’hôpital. Une façon de protéger les résidents de la COVID-19.

Le dernier cas positif remonte à quelques jours. Il faudra un autre test négatif pour tous les résidents du 3Nord avant de regagner leur milieu de vie. «Le but est de déceler rapidement les cas qui pourraient survenir», explique Naniky Jean-Baptiste, chef de l’unité.

Le test d’hier est revenu négatif. Les employés étaient soulagés pour les résidents. «Mais on n’est pas encore tiré d’affaire», lance Naniky, sérieuse. Depuis quelques jours, l’unité est gardée froide. Ce sont les chambres des résidents qui sont tièdes. Ainsi, les résidents peuvent sortir de leur chambre accompagnés et masqués. «C’est plus facile de se protéger et de permettre aux résidents de bouger de cette façon. On veut éviter le déconditionnement le plus possible», affirme la chef d’unité.

Du personnel dévoué

Hakim est infirmier au CLSC Rosemont. Délesté, il travaille de soir à la zone tampon de JFP. «Ça change la dynamique familiale. On s’adapte. On trouve des façons de s’ajuster», mentionne-t-il.

Au début du délestage, Hakim comptait les jours avant de retourner à son travail au soutien à domicile. «Le calendrier est encore le même, mais l’objectif a changé. Je ne compte plus les jours et j’ai même demandé à prolonger mon séjour. Ma présence ici est justifiée», affirme-t-il, avec la conviction d’aider réellement dans une situation hors du commun.

Ernst est aussi infirmier au soutien à domicile au CLSC Rosemont. Depuis le 16 décembre, il travaille à la zone tampon de JFP. «Je devais terminer la dernière. J’ai prolongé de deux semaines», dit-il, heureux d’aider.

«Ils ont tous accepté de rester plus longtemps. Le personnel du CHSLD a fait beaucoup de temps supplémentaire pendant les deux vagues et ils sont fatigués. Avoir plus de personnel, ça fait du bien. Tout le monde a le temps de reprendre ses forces», mentionne Naniky.

Fuzia Chihab est infirmière auxiliaire à JFP. Elle est reconnaissante de ses collègues qui sont restés pour les soutenir. «On est une bonne équipe. On s’entend bien. Personnellement, j’aimerais bien qu’ils restent!», affirme-t-elle, en riant derrière son masque.

Safia, Jimmy, Rose-Carmel et Audrey aussi sont restés. Ils y ont trouvé une équipe. Avec Dr Rabia, ils se sont habitués à la haute surveillance des symptômes de COVID. Ils ont même remarqué des symptômes d’agitation, de faiblesse avant que la fièvre ou d’autres symptômes évidents de la COVID ne surviennent. Ils réussissent à détecter les cas potentiels rapidement pour éviter une éclosion.

Tous pour les résidents

Au final, la zone tampon de Joseph-François-Perreault aura permis, comme celle de Biermans, de limiter les éclosions dans les milieux de vie. Protéger les résidents a été le travail de nombreux employés dans cette deuxième vague. Et ça allait bien au-delà de la responsabilité du personnel en CHSLD.

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