Dépistage en CHSLD - Journal Le Fil

L’alerte a grimpé d’un cran en fin de semaine à Montréal, allant du jaune à l’orange. Cette hausse signifie que la contamination communautaire est bel et bien active. Pour garder les CHSLD, notamment, en zones froides, le dépistage est considéré comme le geste barrière ultime.

Je vous écris de mon isolement, en attente de résultats. Hier, mes enfants présentaient quelques symptômes d’allure grippale. Sans tomber dans l’hypocondrie (j’avoue que c’est difficile ces temps-ci), j’ai jugé qu’il valait mieux vérifier que de prendre le risque d’une contamination. Ma fille de neuf ans m’a demandé ce qui arriverait si elle était COVID positive. Elle m’a fait réaliser l’impact d’un seul cas positif.

La santé publique va nous appeler. Ta classe et celle de ton frère sera fermée pour deux semaines. Il va y avoir traçage de tous les contacts qu’on a eus dans la dernière semaine. Tous ces gens devront se faire dépister.

J’ai pensé à mes collègues de travail, à mes amis que j’ai vus dans la dernière semaine. J’ai pensé à l’impact que ça pouvait avoir sur les apprentissages des copains de classe de mes enfants. Et j’ai réalisé tout l’effet domino que ça impliquait… Ça devenait, tout à coup, très concret.

Dépister pour barrer la route à la COVID-19

Le dépistage permet, de la manière la plus fiable et accessible pour le moment, de détecter la présence du virus et de l’empêcher de déferler dans nos installations. C’est pourquoi du temps est libéré pour le personnel asymptomatique en CHSLD souhaitant se faire dépister, chaque semaine. Ceux qui ont des symptômes doivent en aviser leur gestionnaire et appeler la ligne Info COVID-19. 

Cet été, j’ai visité une équipe de dépistage mobile. Ces équipes sillonnent les 15 CHSLD de notre organisation afin d’offrir le dépistage à la COVID-19 aux employés. Elles ont adapté leurs horaires et leurs façons de faire pour se rendre le plus flexibles possible, malgré les ressources limitées, pour faciliter l’accès au dépistage sur les lieux de travail du personnel en contact étroit avec la clientèle vulnérable. 

Garder les CHSLD froids

Si la situation évolue bien présentement en CHSLD, c’est parce que chacun a contribué au succès des mesures mises en place pour se protéger soi et ses collègues, mais les résidents et nos proches également.

Pour nos proches, il est sans doute rassurant de savoir qu’en tant que personnes exposées au virus dans la communauté, en plus des lieux de travail, nous posons ce geste de plus qu’est le dépistage pour éviter que le virus ne trouve la brèche qu’elle cherche pour gagner du terrain.

Dépister la COVID-19

Un effort exceptionnel

La semaine dernière, en une seule semaine, le CHSLD Joseph-François-Perrault, une des installations les plus touchées de notre organisation au cours de la première vague, a vu son nombre de dépistage chez le personnel grimper de façon importante.

L’incitation au dépistage fait par les chefs et coordonnateurs de toutes les installations y est pour beaucoup dans cet élan de mobilisation. L’équipe mobile tenait à ce que je transmette des remerciements au personnel et des félicitations aux chefs d’unité et au coordonnateur sur place qui ont sollicité le personnel pour se faire dépister, affirme Fabiola Vancol-Fable, chef de service à la clinique de dépistage Chauveau.

Chaque semaine, on dépiste des employés asymptomatiques en CHSLD qui peuvent être des vecteurs de transmission dans notre organisation. Le dépistage systématique est un bon moyen de prévention car il est arrivé, fort heureusement très rarement, que des employés asymptomatiques ont été déclaré positifs. Cela a permis de rapidement mettre les recommandations en place pour éviter une propagation, mentionne Fabiola.

Calendrier de dépistage en CHSLD

La ligne Info COVID-19 (de 8 h à 18 h, du lundi au samedi, et à compter du 27 septembre, le dimanche de 12 h à 18 h) au 514 251-4072.

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