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Les registraires en oncologie : une équipe ultra minutieuse

Lyne Depeault effectue quotidiennement la saisie et la collecte de données pour tous les patients qui reçoivent une greffe de cellules souches à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Loin d’être routinière, sa fonction de registraire en oncologie requiert une grande rigueur de même qu’une curiosité débordante. Lumière sur une profession plutôt méconnue, mais ô combien indispensable!

Un brin d’histoire

Lyne a été embauchée en 2005 dans l’équipe de greffe. À ce moment, elle était la seule à accomplir la fonction de registraire dédiée spécifiquement pour le Programme de greffe et de thérapie cellulaire. « J’ai en poche un DEC en archives médicales et un AEC en gestion d’un registre des tumeurs. En pratique, mon travail demeure complètement différent de ce que j’avais acquis comme connaissances! J’ai vraiment appris sur le tas, en me débrouillant et en posant beaucoup de questions » témoigne Lyne. Celle-ci a su établir, au fil du temps, d’incroyables liens avec les coordonnatrices, infirmières-cheffes et médecins.

La qualité d’abord et avant tout

Trois ans après son embauche, l’établissement recevait son accréditation FACT (Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy). « Cette accréditation témoigne du souci de précision dont on fait preuve en collectant les données. Type de greffe, source de la cellule souche, diagnostic… Toutes les informations doivent être extrêmement bien documentées, avant d’être envoyées au Center for International Blood and Marrow Transplant Research (CIBMTR) », affirme Lyne. Elle ajoute que le CIBMTR participe à des projets de recherche d’envergure, d’où l’importance capitale de lui fournir des données complètes et fiables. De plus, l’accréditation FACT est revue tous les trois ans, afin de s’assurer d’un maintien des standards de qualité. Pour ce faire, des inspecteurs font notamment une tournée des différents services affectés de près ou de loin à tout le processus de greffes, incluant la révision des informations dans les dossiers.

Une proximité avec l’histoire du patient

Le registraire ne côtoie pas directement le patient atteint du cancer, mais demeure grandement habité par son histoire via la documentation à traiter. « Les dossiers sont tous très différents; chaque personne détient son propre bagage. Parfois, je lis le parcours de certains usagers et mon estomac se serre. D’autres fois, c’est très positif! », mentionne Lyne. Ce qu’elle aime particulièrement de son travail, c’est qu’il y a toujours de la place pour apprendre, avec les nouveaux protocoles et la médecine qui évolue.

De 1 à… 5!

Depuis 2013, l’équipe ne cesse de croître pour être en mesure de remplir les exigences de qualité de plus en plus élevées du CIBMTR. On compte neuf registraires en oncologie, dont cinq qui sont exclusivement dédiés à la collecte et à la transmission de données pour le Programme de greffe et de thérapie cellulaire. Les nouveaux venus ont tous bénéficié des bons conseils de Lyne, la pionnière! Ce sont des gens très minutieux, curieux et habiles pour communiquer avec les médecins. Chaque semaine, ils se rencontrent avec leur cheffe afin de relever des problématiques et situations particulières ou encore pour échanger sur certains changements de pratique. Après tout, c’est un domaine en constant mouvement!

Gageons que cette équipe au travail tellement méticuleux n’a pas terminé son expansion!

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