Bloc opératoire - Journal Le Fil

J’ai renconté Pierre-David dans la salle 3 du bloc opératoire de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Il est un autre des visages de la campagne de recrutement de l’organisation. J’ai passé quelques heures en chirurgie pour mieux comprendre son travail.

Infirmier, Pierre-David a travaillé à l’urgence pendant 11 ans avant de joindre l’équipe du bloc opératoire. «J’ai travaillé cette nuit. Je vais faire 16h aujourd’hui, de façon volontaire», affirme-t-il, disant à la blague que «ça paye les rénos». Mais au final, on voit bien qu’il aime son travail et qu’il est heureux d’y être, même en temps supplémentaire.

Préparation dans la convivialité

Dans la salle 3, David et ses collègues s’affairent à préparer la salle et le matériel requis pour la première chirurgie de la matinée. L’esprit de camaraderie est bien présent, et Pierre-David y participe allègrement en y allant de blagues et de récits pour agrémenter le travail. «Le travail d’équipe fait en sorte que tu passes une belle journée ou non», explique Pierre-David. Pour lui, ça fait partie intégrale du travail que d’avoir un esprit d’équipe agréable.

Pierre-David demande si on est prêt pour la liste. Ainsi, le silence se fait dans la salle. On explique la chirurgie à faire, les complications possibles, les professionnels qui seront autour de la table et d’autres détails de la procédure.

Pas qu’un passeur d’instruments

Pierre-David m’informe qu’il sera «brossé» pour la chirurgie. Ainsi, on se dirige vers le grand évier pour se laver les mains, les bras, les ongles… Au bloc opératoire, la stérilité est cruciale pour la sécurité des patients.

Sur une table métallique, Pierre-David étend un grand drap bleu, un champ chirurgical. Il étale des instruments, beaucoup d’instruments. Avec sa collègue, ils en font l’inventaire pour s’assurer que tous les instruments seront de retour sur ce champ après la chirurgie. «On ne veut absolument rien oublier!», lance-t-il avec un clin d’oeil.

Le rôle de Pierre-David est de se préparer à toute éventualité pour ne pas avoir besoin de rien. «Plus on met des mécanismes de sécurité en place, plus le patient est en sécurité», croit l’infirmier, ajoutant que tout le monde est humain. «Quand ça ne va pas comme prévu, on se réorganise. Il ne faut surtout pas paniquer.»

«On s’occupe de tout»

La patiente prend place sur la table d’opération. L’anesthésiste et l’inhalothérapeute s’installent pendant que la préposée aide la patiente. «Pensez à quelque chose de positif, que vous êtes en vacances. On s’occupe de tout. Vous êtes entre bonnes mains», assure doucement l’anesthésiste dans le creux de l’oreille de la patiente. Son souffle s’approfondit.

Dans la salle, le calme règne. Les infirmières chuchotent. Une fois la patiente endormie, le rythme reprend. Les médecins entrent dans la salle. Le travail peut commencer.

Tout un apprentissage

Pour Pierre-David, le saut de l’urgence jusqu’au bloc opératoire s’est fait relativement facilement. «Les deux premières années sont plus difficiles. L’orientation dure 6 à 9 mois. L’année suivant l’orientation, on prend de la confiance. On devient plus à l’aise avec l’environnement du bloc opératoire qui est complètement différent d’ailleurs.»

Ensuite, il y a l’orientation par spécialité de chirurgie et celle de la salle de réveil. Pierre-David aime bouger, de la salle de réveil à la chirurgie d’urgence. Il travaille de nuit, par choix. «Je retrouve l’urgence à travailler au bloc opératoire la nuit. J’aime cette adrénaline», explique-t-il.

Concentré sur la chirurgie, Pierre-David prévoit les besoins des chirurgiens. Il s’assure que tout est disponible avant même d’en avoir besoin. Ça ne l’empêche pas de tendre un instrument en disant «Avec les compliments de la maison». On devine son sourire derrière son masque par ses yeux brillants.


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