Céline Magnaux, bien qu’elle côtoie la mort au quotidien, détient un mandat des plus lumineux : offrir du réconfort et de l’espoir aux familles endeuillées. Comme infirmière-ressource en don d’organes à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et à l’hôpital Santa Cabrini, elle permet à la vie de reprendre le dessus. En cette Semaine nationale du don d’organes et de tissus, le Fil vous présente un portrait de cette profession dont les fonctions requièrent énormément de doigté, d’ouverture et d’empathie.

Donner un sens au processus de deuil

L’essence même du travail d’une infirmière en don d’organes demeure la prise en charge de l’entourage d’un proche qui présente un état critique. Elle peut également agir auprès de patients qui devront arrêter leur plan de traitement ou qui auront recours à l’aide médicale à mourir. « Lorsqu’une catastrophe survient, la première étape reste très délicate, car on doit annoncer une mauvaise nouvelle aux familles. On leur témoigne que l’on a tout fait pour sauver la personne qui leur est chère, mais que malheureusement, elle ne quittera pas les soins intensifs », explique Céline. À la suite du décès, celle-ci leur propose de recueillir des souvenirs significatifs de leur proche, telles une mèche de cheveux ou encore des empreintes de mains réalisées avec de la peinture. Uniquement lorsque le moment semble opportun, le don d’organes et de tissus est abordé. « On prend vraiment notre temps et on ne force rien. Après tout, c’est leur univers qui s’écroule, ces gens méritent qu’on démontre du respect et une bonne écoute », ajoute Céline. Elle reçoit d’ailleurs bon nombre de témoignages de reconnaissance pour le temps de qualité offert à la suite de la tragédie. Selon ses échos, le don d’organes rend le deuil plus acceptable pour les familles, sachant que leur proche va continuer de vivre à travers d’autres personnes.

Le cadeau de la survie

Céline sent que son travail contribue à créer une réelle chaîne humanitaire. « Il y en a pour qui ça peut faire peur de penser à donner ses organes, et je peux très bien comprendre. Cependant, ce qu’il faut garder en tête, c’est que des gens attendent une greffe de cœur ou de poumon pour pouvoir continuer de vivre ! », mentionne-t-elle. Un don de tissus peut également modifier significativement la qualité de vie de quelqu’un : des tissus oculaires pour redonner la vue, de la peau en guise de pansement pour les grands brûlés, des morceaux de ligaments pour réparer des blessures sportives… Ce geste engendre un impact positif majeur.

Un rôle-conseil utile à chaque étape

En plus de répondre aux différents cas qui font sonner son cellulaire ou retentir sa pagette de jour comme de nuit, l’infirmière-ressource agit comme coordonnatrice du don d’organes. « Avant, j’étais infirmière aux soins intensifs. Aujourd’hui, je continue d’accompagner les proches, mais j’établis aussi un pont entre les familles, les équipes traitantes et l’organisme Transplant Québec », précise Céline. Elle s’assure donc que chaque étape a été réalisée correctement et que les bonnes pratiques ont été respectées.

Pour toutes questions ou pour du référencement, contacter Céline Magnaux au celine.magnaux.cemtl@ssss.gouv.qc.ca ou sur sa pagette : 514 406 6609

Vous aimeriez consentir à donner vos organes ? Voici trois façons de faire :

1 Signer le Registre des consentements au don d’organes et de tissus au renouvellement de votre carte d’assurance-maladie

2 Signer l’autocollant au dos de la carte d’assurance-maladie

3 Vous inscrire au Registre des consentements au don d’organes et de tissus de la Chambre des notaires du Québec.

Ce geste simple pourrait contribuer à sauver quelqu’un ou à changer le cours de sa vie !

Partager cet article

Deprecated: Directive 'allow_url_include' is deprecated in Unknown on line 0