Notre série Dans la peau d’un autre souhaite vous présenter des employés qui ont dû chausser rapidement des souliers qu’ils ne connaissaient pas. En quelques jours, ces employés se sont retrouvés hors de leur zone de confort. Portraits de ces employés qui ont embarqué dans leurs nouvelles fonctions liées à la COVID-19.

Quel était votre poste, vos tâches avant la pandémie?

Je travaille à la Direction déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique (DI-TSA-DP) à titre de chef d’administration de programme en intervention précoce. Je travaille avec une équipe d’une quarantaine d’employés répartis sur l’ensemble du territoire du CIUSSS (psychoéducateurs, orthophonistes, ergothérapeutes, travailleurs sociaux et éducateurs spécialisés).

L’équipe travaille auprès des enfants âgés de 0 à 6 ans chez qui l’on suspecte un retard global de développement, un trouble du spectre de l’autisme, un trouble de langage et/ou un trouble moteur. L’équipe offre des services d’évaluation, d’orientation vers les cliniques d’évaluation développementale ainsi que des suivis individuels, familiaux et de groupe visant à favoriser le développement des différentes sphères développementales de l’enfant.

Quel est votre poste, vos tâches aujourd’hui?

Dès le début de la pandémie, j’ai été délestée à la Direction du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA), au soutien à domicile. Deux semaines plus tard, devant la situation difficile qui sévissait en CHSLD, j’ai été redirigée vers la Direction de l’hébergement.

Je suis maintenant localisée au CHSLD Rousselot. Je collabore avec l’équipe de gestion à différents mandats et projets transversaux pour les 15 CHSLD de notre territoire. Le principal projet a été celui de la réintégration des proches aidants en CHSLD. Depuis, divers projets transversaux sont en cours.

Quels ont été les plus grands défis de ce changement? Les difficultés auxquelles vous avez pu être confrontées?

Le plus grand défi a été la méconnaissance du milieu. En effet, je n’avais jamais travaillé en CHSLD. J’ai vite réalisé à quel point je devrais m’approprier la réalité spécifique des CHSLD. Cette méconnaissance a généré chez moi un grand sentiment d’impuissance, l’impression de ne pas pouvoir offrir autant que ce que j’aurais souhaité.

Le contexte de la pandémie a frappé très fort en hébergement : plusieurs décès chez les résidents, de la surcharge de travail pour les équipes et les collègues gestionnaires, de la fatigue, de l’épuisement ainsi que de la détresse psychologique. Mon intégration en CHSLD a été un défi à la fois sur le plan professionnel, mais également sur le plan personnel.

De quelle manière avez-vous pu mettre en pratique votre expertise dans votre nouvel environnement?

À mon avis, l’écoute, l’ouverture, l’empathie sont des éléments requis lorsque l’on intègre un nouveau milieu de travail. J’ai eu l’occasion de questionner et de partager des réflexions quant aux façons de procéder qui peuvent être différentes en CLSC et en CHSLD. Le partage des expertises complémentaires m’apparaît incontournable dans de tels contextes.

Avez-vous une belle expérience COVID-19 à raconter?

Les proches aidants : ce sont des personnes engagées envers leurs proches. Ils démontrent un grand dévouement, de l’empathie et acceptent de prendre des risques au nom de l’amour qu’ils portent à un membre de leur famille. C’est réellement très touchant, une expérience humaine unique. En plus, ils sont très reconnaissants de pouvoir réintégrer le CHSLD après deux mois d’absence.

Mon passage en CHSLD est enrichissant. C’est une source inépuisable d’apprentissages professionnels, mais aussi d’apprentissages sur le plan personnel et humain.

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Topos COVID-19 pour le personnel du CIUSSS : Retrouvez les développements du jour sur l’intranet ou de l’extérieur du CIUSSS via Extranet, sous l’onglet : CIUSSS > COVID-19  > TOPO | COVID-19

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